Attaque Nocturne Dans Le Camp De Réfugiés Soudanais

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Attaque Nocturne Dans Le Camp De Réfugiés Soudanais
Attaque Nocturne Dans Le Camp De Réfugiés Soudanais

Africa-Press – CentrAfricaine. Une vingtaine d’hommes armés ont tué un réfugié soudanais dans le camp dénommé Farigue en arabe, et en français Bienvenue, à Birao, capitale provinciale de la Vakaga.

En effet, l’attaque s’est déroulée dans la nuit du 13 au 14 juillet 2025, vers 23 heures. Une vingtaine d’hommes lourdement armés ont pénétré dans le camp de réfugiés soudanais Bienvenue, établi à Birao, préfecture de la Vakaga. Les assaillants ont d’abord ordonné aux habitants de regagner leurs abris, créant un climat de terreur. Ils ont ensuite visé des personnes précises, abattant un homme qui utilisait un téléphone connecté au wifi et blessant deux autres avant de quitter les lieux.

Cette agression éclaire la vulnérabilité des réfugiés soudanais pris en charge par l’État centrafricain et des organisations comme le HCR. Le camp, proche de la frontière soudanaise, subit les répercussions du conflit qui oppose depuis avril 2023 les Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdan Dagalo aux Forces armées soudanaises. On ne sait jamais, la victime aurait été ciblée possiblement pour avoir exprimé des critiques envers les FSR, son téléphone servant potentiellement à transmettre des informations sensibles.

La sécurité autour du camp Bienvenue demeure insuffisante. Les réfugiés, qui ont fui la guerre au Soudan, devraient bénéficier d’une protection adaptée. Pourtant, l’accès au site reste libre, permettant aux groupes armés d’opérer sans obstacles. La Minusca, bien que présente dans la ville, dispose de moyens limités face à l’ampleur des besoins. Les Forces armées centrafricaines et les forces de sécurité intérieure peinent également à assurer une couverture efficace, ne garantissant qu’une protection estimée à 1 ou 2 % des besoins réels.

Rappelez-vous, le conflits intercommunautaires passés entre les Kara et les Rounga à Birao avaient montré que les déplacés pouvaient bénéficier d’une sécurité relative grâce à la Minusca. Mais dans le cas de ces refugiés soudanais, aucune protection est assurée, d’autant plus que la présence de rebelles soudanais à la frontière pourrait changer la donne et exige des mesures de protection immédiates.

Pour Ali Mahamat, un sociologue centrafricain établi à Birao, interrogé par la rédaction du CNC, explique que les autorités centrafricaines et les organisations internationales doivent renforcer la surveillance du camp Farigue, envisager une relocalisation des réfugiés loin de la frontière, et déployer des moyens supplémentaires pour prévenir de nouveaux drames. Sans ces ajustements, d’après lui, d’autres attaques pourraient survenir, menaçant davantage la vie des réfugiés qui cherchent simplement un refuge sûr….

Source: Corbeau News Centrafrique

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