Bataille pour le Perchoir: Ngamana et Piri en Lice

1
Bataille pour le Perchoir: Ngamana et Piri en Lice
Bataille pour le Perchoir: Ngamana et Piri en Lice

Africa-Press – CentrAfricaine. Face à la rude bataille du perchoir, le premier vice-président de l’assemblée nationale Évariste Ngamana lorgne également la primature.

La guerre de succession à Simplice Mathieu Sarandji au perchoir prend des allures de sauve-qui-peut général. Évariste Ngamana, député de Carnot et premier vice-président de l’Assemblée, change de braquet. Face à l’intensité de la bataille pour le perchoir, il jette également son dévolu sur un autre sommet: la primature.

Le député de cette ville située à 431 kilomètres de Bangui affiche ouvertement ses ambitions de premier ministre. Une déclaration qui fait trembler les observateurs politiques. Ngamana n’a jamais occupé de portefeuille ministériel, se contentant d’un poste de chef de cabinet. Son profil académique, titulaire d’un faux diplôme, et ses capacités d’expression en français questionnent sa légitimité pour diriger un gouvernement.

Mais sous Touadéra, tous les scénarios semblent possibles. Le président a habitué le pays à des nominations surprenantes. Évariste Ngamana mise sur cette imprévisibilité présidentielle pour accéder à la primature, abandonnant la course au perchoir qu’il juge trop incertaine.

Au même moment, Bertrand Arthur Piri, ministre de l’Énergie et de l’Hydraulique, vit une situation inverse. Touadéra lui a signifié la fin de son aventure gouvernementale l’année prochaine. Pour ce ministre aux ressources financières considérables, la députation à Bégoua et la présidence de l’Assemblée représentent ses seules chances de survie politique. Un pari à double détente particulièrement risqué.

Le ministre de la Communication, l’ex-détenu Maxime Balalou traverse lui aussi la même épreuve. Dix années au gouvernement touchent à leur terme. Touadéra a sifflé la fin de règne pour ce fidèle collaborateur, qui se rabat désormais sur le Parlement. Le perchoir devient son dernier refuge politique.

Pierre Somsé, ministre de la Santé depuis six ans, subit également cette rotation forcée. Sa longévité gouvernementale arrive à expiration. Comme ses collègues, il mise tout sur la députation et une éventuelle présidence de l’Assemblée.

Cette redistribution des cartes gouvernementales transforme la bataille parlementaire en course de survie politique. Les ministres sortants se bousculent vers l’Assemblée nationale, leur dernier espoir de maintenir leur influence. Touadéra orchestre ainsi un renouvellement en profondeur de son équipe, poussant ses anciens collaborateurs vers de nouveaux horizons.

La succession de Simplice Mathieu Sarandji dépasse largement le simple changement de président d’Assemblée. Elle redessine l’architecture du pouvoir pour le troisième mandat présidentiel.

Source: Corbeau News Centrafrique

Pour plus d’informations et d’analyses sur la CentrAfricaine, suivez Africa-Press

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here