Africa-Press – CentrAfricaine. Le leader du Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution (BRDC) a lancé une offensive contre la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République Centrafricaine lors d’une interview à la Radio Ndékè Luka. Maître Crépin Mboli-Goumba vise directement les déclarations d’un haut responsable de la mission qu’il juge incompatibles avec l’exigence de neutralité.
L’avocat centrafricain pointe du doigt le directeur des élections au sein de la MINUSCA, accusé d’avoir franchi les limites de son mandat. Selon Mboli-Goumba, ce responsable a émis des jugements politiques en évoquant les conséquences d’une transition et en dénigrant des personnalités politiques centrafricaines. Ces leaders, que le président du BRDC présente comme ayant un “parcours honorable” dans la vie nationale, a fait l’objet de commentaires déplacés.
Cette sortie de route compromet l’impartialité requise pour superviser les élections, estime le juriste. Il dénonce l’absence de réaction officielle de la MINUSCA face à ces déclarations qu’il qualifie de “très graves”. Le silence de la mission onusienne alimente ses interrogations sur la position institutionnelle adoptée.
Mboli-Goumba exige une clarification immédiate: la MINUSCA assume-t-elle ces propos ou s’agit-il d’une initiative personnelle? “Ou bien c’est une position officielle de la MINUSCA, car on en tirerait toutes les conséquences. Ou bien c’est une déclaration individuelle et ça doit être dit et on doit en tirer toutes les conséquences nécessaires”, martèle-t-il.
L’attaque du BRDC s’inscrit dans une critique plus large de l’attitude de certains acteurs internationaux en République Centrafricaine. Le leader politique dénonce une approche condescendante qui considère que “dans ce pays de 5 millions d’habitants, on peut venir et faire tout et n’importe quoi”. Cette perception doit cesser, affirme-t-il, car les Centrafricains refusent désormais de subir de tels comportements.
La crédibilité de la MINUSCA se trouve ainsi questionnée par une formation politique qui réclame le respect des standards de neutralité internationaux. Pour Mboli-Goumba, seule une clarification rapide peut restaurer la confiance nécessaire au bon déroulement du processus électoral et éviter d’amplifier les tensions politiques dans un pays en quête de stabilité.
Cette interpellation expose les frictions entre les acteurs politiques centrafricains, situés à Bangui, et la mission onusienne sur son rôle dans l’accompagnement électoral. Le BRDC place la barre haute en matière d’impartialité pour préserver la légitimité d’un processus électoral sensible dans la capitale centrafricaine.
Source: Corbeau News Centrafrique
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