Africa-Press – CentrAfricaine. Après la clôture des débats lors de l’audience publique du vendredi 9 août 2024 dans l’affaire Procureur spécial contre Azor Kalite et consorts à l’issue de laquelle avait été communiqué le calendrier des plaidoiries fixant une reprise au 12 Septembre 2024, la Section d’assises composée du Juge-Président AiméPascal Delimo, des co-juges Emile Ndjapou et Rado Andriamanantena a siégé en audience publique le vendredi 30 août 2024 à 11h00.
Cette audience visait à rendre la décision de la Cour relativement à la requête du collectif des avocats de la Défense qui, par un courrier datant du 15 août 2024 avait sollicité l’indulgence de la Cour pour un réaménagement du calendrier au motif d’un conflit d’agenda, lesquels ne serait tous disponibles qu’à partir de la fin du mois de septembre.
Après avoir procédé à la lecture de la correspondance contenant les arguments des avocats de la Défense pour cette demande, le Président de la séance a donné la parole au Parquet spécial pour ses remarques.
Le Substitut Alain Tolmo représentant le Parquet spécial a réagi en faisant remarquer que la demande portait sur un report des plaidoiries et non du dépôt des mémoires et qu’il fallait donc que la Défense respecte cet impératif. Il a annoncé que le Parquet Spécial avait déjà déposé son mémoire et était plus que prêt pour l’étape suivante.
La partie civile représentée par Maître Albert Panda, après avoir remercié le ministère public pour son intervention, a demandé un délai supplémentaire pour rendre son mémoire et a mis en exergue les défis des avocats du Corps spécial des avocats (CSA) de la Cour pénale spéciale (CPS) qui plaident également devant les juridictions de droit commun. Il a poursuivi sur la spécificité de la CPS qui requière une remise des mémoires de chaque partie avant les plaidoiries. Enfin, il s’est attardé sur l’ampleur du travail et a déploré que les avocats du CSA n’aient pas une exclusivité avec la CPS.
Maître Guy Antoine Dangavo, seul avocat de la Défense présent a rappelé que contrairement au Parquet spécial qui ne devait s’acquitter que d’une seule tâche, les avocats avaient un rythme beaucoup plus dense en raison de la nécessité de leurs interventions dans plusieurs affaires aussi bien devant la CPS que devant les juridictions de droit commun. Il a également fait savoir à la Cour que les avocats avaient toujours été présents depuis le début de cette affaire et que certains avaient déjà des obligations planifiées bien avant la notification du calendrier.
Après une suspension de cinq minutes, la Section d’assises accédant aux requêtes de toutes les parties, a rendu sa décision et a renvoyé au 4 novembre 2024 à 10h00, le début des plaidoiries des différentes parties.
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