Africa-Press – CentrAfricaine. La République centrafricaine dégringole dans un gouffre sans fond. Le clan Touadera , tel un rouleau compresseur, écrase les lois et l’éthique, instaurant un système où ses proches se gavent impunément des deniers publics. L’affaire Freddy Mapouka révèle l’ampleur de cette dérive alarmante.
Freddy Mapouka, directeur de protocole présidentiel depuis près d’une décennie, incarne le paroxysme de cette déchéance morale du clan Touadera. Ce haut fonctionnaire, violant effrontément la loi, dirige sa propre entreprise de BTP. Le comble de l’indécence: sa société rafle des marchés publics dans l’opacité la plus totale.
La réfection de la toiture du Ministère de l’Environnement met à nu ce système pourri. Un panneau, planté comme un trophée à la mafia , proclame fièrement “MPF – Mapouka Freddy Sarl BTP” comme maître d’œuvre. L’État, tel un mécène perverti, finance directement l’enrichissement d’un proche du président.
Ce chantier soulève un océan de questions. Programmé pour 6 mois, il s’étire indéfiniment. Les fonds ont-ils été engloutis dans des poches avides du clan Touadera ? Les travaux verront-ils jamais leur terme ? Le silence assourdissant des autorités en dit long.
Cette affaire n’est que la partie visible d’un iceberg de corruption. Sous l’ère Touadera, la loi devient une farce grotesque, un outil pour museler les opposants, comme le cas de l’ancien ministre Lionel Dounda, incarcéré pour dix ans dans une fausse affaire, tandis que les fidèles du régime pillent allègrement les caisses de l’État.
Pendant que le clan Touadera festoie, la Centrafrique sombre. Les infrastructures tombent en ruine, l’économie agonise, la population suffoque. Mais qu’importe, tant que la cour de Touadera prospère sur les cendres du pays.
Il est impératif que les Centrafricains se dressent contre cette kleptomanie institutionnalisée. Sans une réaction vigoureuse, la RCA risque de plonger irrémédiablement dans l’abîme. C’est l’avenir de toute une nation qui est en jeu, sacrifié sur l’autel de l’avidité d’une poignée de prédateurs.
Source: Corbeau News
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