Africa-Press – CentrAfricaine. La sensibilisation du CICAUSAC à Bégoua dans le 10ème arrondissement de Bangui a été une importante occasion pour les habitants de cette localité de dénoncer la manœuvre déstabilisatrice de la Minusca en Centrafrique. Parmi ces groupes de jeunes leaders, il y’a le coordonnateur de l’association AZIMUT, monsieur Pott Maden-dama qui a exprimé son ras-bol ainsi que celui de la population de certaines villes provinces de demander à la mission onusienne de plier ces bagages. Il demande à la Minusca de quitter la République Centrafricaine comme souhaite la population civile.
Il ne se passe pas un seul jour où des Centrafricains déplorent la complicité de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations-Unies pour la Stabilisation en Centrafrique (MINUSCA) avec les groupes armés pour replonger la RCA dans une autre crise sécuritaire.
Selon le coordonnateur de cette plateforme de la société civile, cette mission du maintien de la paix ne fait que prolonger son mandat tous les mois de novembre sans un résultat escompté par les centrafricains.
Selon le responsable de l’association Azimut, les Centrafricains ressentent un sentiment de dégoût envers la Minusca qui a échoué dans sa mission principale.
« Le message que nous avions à passer aujourd’hui c’est ce sentiment de dégoût envers la Minusca qui ne cesse de renouveler chaque mois de novembre de l’année son mandat. Son mandat n’est qu’une mission touristique en Centrafrique et ce mandat permet à certains de s’enrichir sur le dos des Centrafricains. Le mandat premier de la Minusca est de protéger la population civile n’est qu’un vain mot. C’est pourquoi, les Centrafricains d’aujourd’hui, pensent à une rupture immédiate et sans condition avec la Minusca. », a déploré Pott-Maden Dama Coordonnateur de l’association AZIMUT.
Il a par la suite rappelé les actes négatifs posés par les forces onusiennes en République centrafricaine.
« Certes, le gouvernement doit en parler, mais nous en tant que société civile, nous avions cette liberté de nous exprimer à haute et intelligible voix. La Minusca a failli dans sa mission en Centrafrique. Partout ailleurs, les actes négatifs posés par les casques bleus onusiens sont relayés mais ici en RCA, les gens pensent que nous devrions construire notre pays dans l’humanitaire, les gens font de leur mieux pour que la Minusca reste à jamais dans notre pays », a-t-il dénoncé.
Il a par la fin rappelé la complicité de la Minusca avec les groupes armés et sa main forte aux criminels de guerre.
« Aujourd’hui, le Centrafricain aspire à vivre en paix chez lui. Moi en tant que leader d’une organisation de la société civile, nous savons que dans les 20 Préfectures du pays, la population ressent un dégoût de la part de Minusca et elle demande à ce que l’autorité de l’Etat soit restaurée à travers des partenariats dans le domaine du développement et non dans le cadre humanitaire. On n’est un pays où 99% du territoire est contrôlé par nos Forces de Défense et de Sécurité et leurs alliés et les Nations-Unies sont là juste pour déplacer un criminel ou un fugitif recherché par la justice centrafricaine d’un pays à un autre, faire libérer les prisonniers la nuit, fournit les armes et minutions aux groupes rebelles. La Minusca est sous contrôle des ennemis de la paix et la récente visite du responsable de stratégies et politiques de la Minusca en Centrafrique, il a compris que le peuple en a marre de cette assistance humanitaire sous forme diverse. Nous voulons aujourd’hui à ce que la RCA soit libérée sur le plan administratif parce que la Minusca est un peu partout et ne fou rien. Il y’a quelques jours au niveau de Zemio, Obo, L’Ouham et l’Ouham Pendé, les gens demandent le départ de la Minusca alors qu’est-ce qu’elle attend pour partir », s’est-il interrogé.
Aujourd’hui, bon nombre des Centrafricains sont pour le départ de la Minusca sur le territoire national. Les nombreuses preuves détenues et décriées par les filles et fils de la 7ème république à cause de l’appui multiforme de certains casques bleus aux groupes rebelles sont l’un des motifs du désintéressement des Centrafricains envers cette institution. Et cela jouent en faveur de la Minusca en ce sens qu’ils lui permettant à cette mission onusienne de faire perdurer son mandat sur le territoire national.
Source: Ndjoni Sango
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