Africa-Press – CentrAfricaine. L’ENERCA plonge l’Assemblée nationale dans le noir, bloquant l’examen du projet de la loi sur la communication. Pendant ce temps, la RCA fantasme le numérique, mais sans courant, c’est le chaos.
Une Assemblée sans courant: l’humiliation nationale
Le 21 mai 2025, l’Assemblée nationale centrafricaine devait débattre d’un projet de loi sur la liberté de la communication, porté par le ministre et l’ex-détenu Maxime Balalou. Mais l’ENERCA, fidèle à sa légende, a coupé le courant. À 10 heures, première panne. À 11 heures, rebelote. Résultat: débats annulés, reportés à une date inconnue, comme l’explique Évariste Ngamana, vice-président de l’Assemblée. On imagine mal un pays où l’institution censée représenter le peuple n’a même pas un groupe électrogène pour contrer ces délestages. C’est une honte: ces pannes arrivent tout le temps, paralysant l’Assemblée à répétition. Acheter un groupe électrogène? Un effort minime que la RCA semble incapable de faire. Ce fiasco n’est pas une anecdote, c’est le miroir d’un État en panne, où les bases les plus élémentaires, l’électricité, restent un mirage.
Télécel: de la 3G fantôme à la 4G risible
Pendant que l’Assemblée sombre dans l’obscurité, la Télécel joue les visionnaires avec son réseau 4G, annoncé comme une révolution numérique lors d’une rencontre entre son PDG , et le président Touadéra. Mais soyons sérieux: Télécel promettait la 3G depuis des années, et où est-elle? À Bangui, la connexion est un chaos, un jeu de hasard où les appels coupent et les données rament. Parler de 4G quand la 3G n’existe pas, c’est comme vendre une fusée sans moteur. Le PDG de la Télécel évoque même la fibre optique et une couverture nationale. Une blague? À Bangui, les gens n’ont jamais vu de 3G stable, et dans les provinces, le réseau est un mythe. Prétendre connecter “tous les territoires” relève du délire. Télécel s’amuse, mais les Centrafricains, eux, ne rient pas.
Un chaos numérique en gestation
Ce fiasco a des implications cybernétiques explosives. Si Télécel déploie une 4G bancale dans un pays sans électricité ni régulation, c’est la porte ouverte au désastre. Un réseau mal sécurisé est une aubaine pour les cybercriminels: piratage, vol de données, surveillance de masse par des opérateurs privés ou étrangers. Dans une RCA où la désinformation galope sur WhatsApp et les réseaux sociaux, une 4G sans contrôle deviendra un amplificateur de fake news et de propagande. La loi sur la liberté de la communication, censée poser un cadre, est bloquée par les pannes d’ENERCA. Sans règles, sans expertise, la RCA risque de devenir un Far West numérique, où les citoyens sont des proies et l’État un spectateur. La 4G? Pas un progrès, mais un piège.
Des priorités à l’envers: un pays déconnecté de la réalité
Ce double échec, pannes à l’Assemblée, promesses creuses de la Télécel, montre une gouvernance à la dérive. Pourquoi parler de 4G ou de liberté numérique quand l’électricité manque partout? Pourquoi investir dans des projets comme un aéroport à 3 milliards de dollars alors que l’Assemblée n’a pas de générateur? Les élites de Bangui s’enivrent de rêves high-tech, mais le peuple vit dans le noir. Ce n’est pas seulement un problème technique, c’est une insulte. La RCA doit arrêter de fantasmer un futur cybernétique et régler les bases: courant, routes, écoles. Sans cela, la “transformation numérique” n’est qu’un slogan pour endormir les foules.
Branchez les bases avant de rêver 4G
L’ENERCA a encore frappé, éteignant l’Assemblée et les espoirs de liberté numérique. La Télécel promet la 4G, mais sans 3G ni courant, c’est une farce. La RCA doit cesser de jouer à la Silicon Valley africaine et investir dans l’essentiel: l’électricité, la régulation, la réalité. Sinon, ses rêves cybernétiques resteront dans le noir, là où l’ENERCA les abandonne….
Source: corbeaunews
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