Africa-Press – CentrAfricaine. Le président du MLPC monte au créneau pour dénoncer ce qu’il qualifie de “faux grossier” et de “manipulation”. Martin Ziguélé rejette catégoriquement les informations selon lesquelles son parti aurait apporté son soutien au chef de l’État actuel dans le cadre du scrutin en cours.
“Je porte un démenti catégorique”, martèle l’ancien Premier ministre face aux caméras. La colère transparaît dans ses propos lorsqu’il évoque cet article de presse qui l’accuse d’avoir appelé à voter pour le président sortant. Pour lui, il s’agit d’une “intoxication” pure et simple, destinée à tromper l’opinion publique.
L’homme politique rappelle qu’en 2016, lorsque le MLPC avait effectivement soutenu Touadéra au second tour, ce choix avait fait l’objet d’une décision formelle du bureau politique, d’un accord rendu public et d’un communiqué de presse. Il s’était même déplacé personnellement pour en informer les militants. Rien de tel aujourd’hui.
“Aucune instance du MLPC, aucune personnalité responsable qui a une charge quelconque au MLPC, n’a appelé à voter Touadéra”, insiste-t-il avec véhémence. Le parti se trouve actuellement au sein du BRDC, le bloc républicain pour la défense de la constitution du 30 mars 2016, qui considère l’ensemble du processus électoral comme illégal.
Ziguélé lance un défi à l’auteur de ces allégations: “Qu’il apporte les preuves de ce qu’il a dit.” Si des déclarations sur RFI sont évoquées, que les archives sonores soient produites. Si des écrits existent, qu’on les présente. Le leader politique affirme qu’aucun document, aucun enregistrement ne viendra étayer ces accusations.
Au-delà du démenti, l’ancien chef de gouvernement livre une explication sans équivoque: “Même si le MLPC devait soutenir quelqu’un, le MLPC ne soutiendrait pas Touadéra parce que Touadéra est à la cause des malheurs de ce pays”. Cette phrase, lourde de sens, exprime le fossé qui sépare désormais les deux hommes.
Le journaliste visé n’en est pas à son premier coup selon Martin Ziguélé. Il y a deux ans, une situation similaire s’était produite. La cellule de communication du MLPC avait protesté, mais le professionnel des médias avait bénéficié de la protection de sa corporation, qui dénonçait une agression contre l’un des siens. Le président du parti avait alors demandé à ses services de cesser d’en parler.
Cette fois, la riposte sera judiciaire. “J’ai contacté mon avocat ce matin pour déclencher une procédure judiciaire contre lui”, annonce Ziguélé. Il affirme que le journaliste en question “travaille pour les Wagner” et qu’il est “rémunéré” par cette organisation.
L’opposant dit connaître les protections dont bénéficie son accusateur: le chargé de communication du ministre d’État à la justice, un communicant du MCU, et “la couverture du pouvoir”. Mais cela ne l’empêchera pas d’aller au bout de sa démarche. “Je prendrai date”, promet-il, convaincu que justice lui sera rendue tôt ou tard. “Quelle que soit la longueur de la nuit, le jour se lèvera toujours”, conclut-il avec cette formule qui résonne comme un avertissement.
Source: Corbeau News Centrafrique
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