Africa-Press – CentrAfricaine. Une tentative d’assassinat contre leur commandant par les éléments de Forces Armées Centrafricaines (FACA) de Nzako révèle la profonde crise de commandement qui secoue l’armée nationale. Cette mutinerie survient après l’embuscade mortelle tendue par la CPC-F le 6 novembre dernier, qui a coûté la vie à un adjudant-chef.
La mission a mal tourné dès son départ. Le commandant, persuadé à tort que l’intervention récente des mercenaires Wagner avait sécurisé la zone, a conduit lui-même une patrouille vers un site minier à 12 kilomètres de Nzako. Après 48 heures sur place, la vigilance s’est relâchée. C’est à ce moment précis que les rebelles de la CPC-F ont lancé leur attaque. Face aux premiers tirs ennemis, le commandant et plusieurs soldats ont immédiatement pris la fuite, abandonnant l’adjudant-chef qui, resté seul face aux assaillants, a été tué dans l’affrontement.
Les militaires qui sont restés dans leur base de Nzako, informé de l’assassinat de leur adjudant-chef, commencent à accuser leur commandant d’avoir délibérément exposé leurs camarades au danger.
“Les soldats sont convaincus que leur chef les a sciemment envoyés dans un piège, en ordonnant une patrouille alors qu’il connaissait les risques dans la zone”, témoigne une source locale sous couvert d’anonymat.
La situation a dégénéré quand les militaires, furieux de la mort de leur camarade, ont ouvert le feu dans la ville pendant plusieurs heures.
“Les tirs étaient si intenses que la population a fui en brousse, croyant à une nouvelle attaque rebelle”, rapporte un habitant de Nzako.
Face à la rage de ses hommes, le commandant de la base s’est enfui pour échapper à leur vengeance. Depuis le 9 novembre, il reste introuvable, laissant ses troupes sans commandement effectif. Cette désertion souligne la rupture totale de confiance entre la troupe et sa hiérarchie.
Cette mutinerie intervient dans un contexte sécuritaire déjà critique, marqué par les attaques répétées de la Coalition des Patriotes pour le Changement Fondamental (CPC-F). L’incapacité du commandement à protéger ses hommes et la fuite de leur chef témoignent d’une crise profonde au sein des FACA dans la région. Cette situation laisse présager une détérioration encore plus grave de la sécurité dans la zone déjà fortement menacée par les groupes rebelles.
Source: Corbeau News Centrafrique
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