Africa-Press – CentrAfricaine. Le capitaine Gilles Siméon Yassolo des Forces armées centrafricaines (FACA), retenu en otage depuis plusieurs mois par des miliciens Azandé dans la région de Zemio, a été ramené à Bangui depuis 3 jours. Actuellement pris en charge au Camp de Roux, l’officier se remet des conditions difficiles de sa détention. Mais les circonstances exactes de sa libération demeurent enveloppées d’un silence total.
Selon les informations recueillies par la rédaction du CNC, le capitaine est arrivé dans la capitale accompagné de son conducteur de moto originaire du Haut-Mbomou. Les versions sur sa libération divergent considérablement. D’après certaines sources, le capitaine et son accompagnateur auraient réussi à s’échapper de leurs ravisseurs avant de rejoindre Zemio, d’où un hélicoptère de Wagner les aurait transportés jusqu’à Bangui.
Toutefois, des sources locales avancent une version différente: ils auraient été libérés moyennant le versement d’une somme d’argent. Impossible de confirmer l’une ou l’autre de ces versions. Que ce soit une fuite ou une libération négociée, les autorités maintiennent un silence absolu sur les détails de l’opération.
Pour l’heure, le capitaine Gilles Siméon Yassolo est maintenu au Camp de Roux où il reçoit des soins. Après plusieurs mois passés dans des conditions précaires entre les mains des miliciens, son état de santé nécessite une prise en charge médicale.
Il y’a lieu de rappeler que le capitaine Gilles Siméon Yassolo avait été capturé alors qu’il se rendait à Zemio pour y assurer la sécurité du bureau de démembrement de l’Autorité nationale des élections (ANE). Détaché par l’État-major à l’ANE pour cette mission, il circulait en civil sur sa moto privée lorsque les miliciens Azandé l’ont intercepté avec son conducteur Zandé.
Selon les informations recoupées à l’époque, les ravisseurs réclamaient notamment la libération de deux de leurs membres, arrêtés depuis près d’un an par les mercenaires russes du groupe Wagner à Bangui.
Cette prise d’otage s’était déroulée dans l’indifférence totale de l’État-major des armées et de l’ANE. Aucune communication officielle n’avait été faite sur le sort de cet officier, laissant sa famille se débattre seule pour tenter de trouver une solution.
Aujourd’hui encore, alors que le capitaine est de retour à Bangui, les autorités militaires et l’ANE gardent le même silence sur cette affaire. On ignore si des négociations ont été menées, si une rançon a été versée, ou si l’officier a effectivement réussi à s’enfuir. Cette opacité interroge une fois de plus sur la manière dont l’État centrafricain traite ses propres agents lorsqu’ils se retrouvent en difficulté dans l’exercice de leurs fonctions.
Source: Corbeau News Centrafrique
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