Africa-Press – CentrAfricaine. En République centrafricaine, le Bloc républicain de défense de la Constitution (BRDC) réitère son boycott de la présidentielle du 28 décembre 2025 et son refus de soutenir la candidature de l’opposant Anicet-Georges Dologuélé qui, lui, a décidé de se lancer à nouveau face au chef de l’État sortant, Faustin-Archange Touadéra. « Les conditions dans lesquelles ces élections vont se dérouler ne plaident pas pour une alternance crédible », insiste Crépin Mboli-Goumba, coordonnateur de la plateforme d’opposition BRDC.
En Centrafrique, le Bloc républicain de défense de la Constitution (BRDC) ne soutiendra pas Anicet-Georges Dologuélé à la présidentielle du 28 décembre 2025. La plateforme d’opposition avait décidé de boycotter le scrutin et a exclu le président du parti Union pour le renouveau centrafricain (URCA) qui s’est porté candidat pour ce scrutin. Candidature validée en dépit des polémiques, avec six autres dossiers, par le Conseil constitutionnel, le 14 novembre. Une preuve d’inclusivité du processus selon les partisans du président Faustin-Archange Touadéra.
Alors le BRDC s’est-il trompé de stratégie en optant pour le boycott et pourrait-il soutenir l’opposant Dologuelé contre le chef de l’État? Pas du tout, répond son coordonnateur Crépin Mboli-Goumba. « Bien au contraire, nous sommes confortés dans notre position, lance-t-il au micro de notre envoyé spécial à Bangui, François Mazet. Aujourd’hui, des élections au 28 décembre ne sont pas possibles. J’aurais aimé que l’avenir me donne tort, c’est-à-dire qu’on ne soit pas obligé, en tant que Nation, de faire du surplace ».
« Je souhaiterais qu’Anicet-Georges Dologuélé ait raison contre nous »
Il affirme: « C’est perdu d’avance. Moi, j’aurais aimé justement que, dans des conditions optimales, le président Dologuélé puisse gagner. Car, après tout, n’importe qui face à Touadéra, dans la gestion de la gouvernance de notre pays, ne pourrait pas faire pire. Mais il n’est pas question d’appréciation personnelle ici. Il est question d’appréciation des conditions d’organisation des élections dans notre pays. »
Enfin, Crépin Mboli-Goumba ajoute, au sujet du choix de l’ancien Premier ministre: « Je souhaiterais qu’il ait raison contre nous, c’est-à-dire qu’il gagne les élections. Sauf que ce seraient juste des voeux pieux, parce que les conditions dans lesquelles ces élections vont se dérouler ne plaident pas pour une alternance crédible. J’imagine que c’est d’ailleurs pour cette raison que lui-même demande un report de ces élections. C’est-à-dire la position qui est la nôtre depuis le début. »
Le Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution de mars 2016 (BRDC), la principale plateforme de l’opposition regroupant plusieurs partis, avait annoncé début octobre renoncer à participer au scrutin accusant le pouvoir de verrouiller le processus électoral.
Sept candidatures ont été validées pour l’élection présidentielle du 28 décembre en Centrafrique, dont celle du président sortant Faustin Archange Touadéra, a annoncé vendredi le Conseil constitutionnel. Son ex-Premier ministre Henri-Marie Dondra, président de l’Union républicaine (Unir) et Anicet-Georges Dologuélé, président de l’URCA, figurent parmi les candidats retenus. Tous deux avaient fait l’objet de recours en inéligibilité de la part d’autres candidats les accusant de ne pas répondre aux exigences de la Constitution de 2023.
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