Traque du Général Arafat Intensifiée à Bangui

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Traque du Général Arafat Intensifiée à Bangui
Traque du Général Arafat Intensifiée à Bangui

Africa-Press – CentrAfricaine.
Une opération d’envergure des forces de l’ordre à Bangui a ciblé un fantôme insaisissable…, pardon, le général Anti-Balaka Arafat. Malgré l’implication des Wagner, cette traque nocturne s’est soldée par un échec, laissant planer le doute sur sa présence dans la capitale.

Le calme habituel des nuits de Bangui s’est brisé vers 22 heures. Véhicules militaires, patrouilles renforcées, barrages improvisés, tout le quartier Combattant s’est retrouvé bouclé. La nouvelle avait fait l’effet d’une bombe: le général Arafat serait à Bangui.

Ce nom fait trembler depuis des années. Chef influent des Anti-Balaka, Arafat opère habituellement dans l’Ouham, près de Bossangoa, loin de la capitale. Le voir débarquer en plein cœur de Bangui relevait de l’improbable. Pourtant, les renseignements semblaient fiables. Assez en tout cas pour déclencher une opération d’envergure.

Wagner n’a pas traîné. Appuyés par les FACA, les gendarmes et la police, les hommes du groupe russe ont ratissé le secteur. Maison par maison, rue par rue. Les habitants du Combattant ont passé une nuit blanche, témoins malgré eux de cette chasse à l’homme.

L’aube est arrivée avec son verdict: personne. Arafat s’était évaporé, si tant est qu’il ait jamais été là. Certaines voix parlent maintenant du 7e arrondissement. D’autres évoquent une fausse piste dès le départ.

Cette opération à blanc pose des questions dérangeantes. Comment des renseignements jugés assez sérieux pour mobiliser Wagner et toutes les forces de sécurité peuvent-ils aboutir à un tel fiasco? Où sont passées les capacités de surveillance supposées quadriller la capitale?

Le général Arafat n’est pas n’importe qui. Depuis l’époque des troubles, il figure parmi les figures les plus recherchées du pays. Qu’un homme de ce calibre puisse entrer et sortir de Bangui comme dans un moulin interroge sur l’efficacité réelle des services de sécurité.

La facilité avec laquelle il aurait pu déjouer cette traque montre des failles béantes. Wagner, qui se présente comme un acteur sécuritaire incontournable en Centrafrique, vient de vivre un revers embarrassant. Les FACA, censées contrôler le terrain, n’ont pas fait mieux.

Cette nuit de jeudi restera dans les mémoires comme un échec retentissant. Pendant des heures, Bangui a vécu au rythme d’une opération qui n’a débouché sur rien. Les habitants du Combattant ont subi les désagréments d’un bouclage massif pour un résultat nul.

L’affaire Arafat révèle autre chose: la fragilité du dispositif sécuritaire dans la capitale. Si un chef milicien peut y circuler librement, qu’en est-il des autres? Cette question hante désormais les autorités.

Le mystère Arafat s’épaissit. Était-il vraiment à Bangui? Les renseignements étaient-ils bidons? A-t-il filé entre les mailles du filet? Personne ne le sait. Ce qui est certain, c’est que cette traque manquée ternit l’image des forces censées sécuriser le pays.

Wagner et ses partenaires centrafricains devront tirer les leçons de cet épisode. Car si Arafat peut jouer ainsi à cache-cache avec eux, d’autres pourraient bien s’en inspirer. La crédibilité du dispositif sécuritaire vient de prendre un coup.

En attendant, le général des Anti-Balaka continue sa route, quelque part entre mythe et réalité. Son passage supposé à Bangui aura au moins eu le mérite de révéler les limites d’un système qui se voulait infaillible….

 

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