Une Coupe du monde 2030 à 64 équipes ? Le Maroc se tient prêt

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Une Coupe du monde 2030 à 64 équipes ? Le Maroc se tient prêt
Une Coupe du monde 2030 à 64 équipes ? Le Maroc se tient prêt

Alexis Billebault

Africa-Press – CentrAfricaine. Coorganisée par le Maroc, l’Espagne et le Portugal, la Coupe du monde 2030 marquera le centenaire de la compétition et pourrait se disputer avec 64 équipes, au lieu des 48 initialement prévues. Une hypothèse étudiée par la Fifa qui aurait évidemment des conséquences très concrètes pour les pays hôtes.

Quand il parle de la Fifa, le New York Times est généralement très bien informé. Aussi, quand le prestigieux quotidien américain affirme que l’instance présidée par Gianni Infantino s’apprête à plancher sur un passage de 48 à 64 équipes en phase finale de la Coupe du monde 2030, cela signifie que cette hypothèse n’est pas à prendre à la légère.

La compétition, on le sait, s’est jouée pour la dernière fois avec 32 sélections au Qatar en 2022. En 2026, elles seront 48 – dont neuf ou dix africaines – lors de la phase finale disputée aux États-Unis, au Canada et au Mexique. La proposition de revoir ce chiffre à la hausse pour 2030 est venue d’Ignacio Alonso, le président de la fédération uruguayenne, lors de l’assemblée des pays membres de la Fifa, le 5 mars dernier.

Pour rappel, trois matchs du premier tour de la phase finale de 2030 auront lieu dans trois pays d’Amérique du Sud (Uruguay, Argentine, Paraguay) pour célébrer le centenaire du tournoi, dont la première édition s’était déroulée en Uruguay en 1930 avec 13 participants. Gianni Infantino a immédiatement qualifié la proposition du représentant uruguayen « d’intéressante » et a promis « de l’analyser de plus près ».

Des stades supplémentaires seraient nécessaires

Si ce nouveau format était adopté, cela aurait plusieurs conséquences pour les pays organisateurs, et surtout pour le Maroc, l’Espagne et le Portugal: un allongement de la compétition d’une semaine et une augmentation significative du nombre de matchs en fonction de la formule retenue. Pour mémoire, 104 rencontres seront disputées en 2026.

Au Maroc, comme en Espagne et au Portugal, cette rumeur à ne surtout pas prendre à la légère n’est pas passée inaperçue. « C’est quelque chose d’un peu fou que d’envisager une telle chose à cinq ans de l’échéance ! Cela signifierait qu’il faudrait alors des stades en plus, puisqu’il y aurait davantage de matchs, plus de logements pour les équipes. Mais si cela se confirme, le Maroc sera prêt », explique un membre de la fédération marocaine ayant requis l’anonymat.

Le Maroc a sélectionné six stades pour la phase finale: Agadir, Fès, Marrakech, Tanger, Rabat – qui existent déjà et subissent actuellement quelques travaux pour être totalement aux normes – et le futur Grand Stade de Casablanca (115 000 places), situé à Benslimane, toujours en construction. « S’il fallait une ou deux enceintes de plus, des terrains d’entraînement et des hôtels en plus pour accueillir d’autres sélections et leurs supporters, je ne pense pas que ce serait un problème pour le pays. Par exemple, à Casablanca, il y a le stade Mohammed-V, qui aurait certes besoin d’être rénové », intervient le journaliste Nassim El Kerf.

Le royaume compte d’autres stades homologués par la Confédération africaine de football (CAF) à Oujda, Al Hoceima, Berkane ou El Jadida, mais aucun n’a la capacité minimale de 40 000 places requise pour abriter des matchs de phase finale d’une Coupe du monde.

De l’argent en plus, mais quid de l’intérêt sportif ?

Les Marocains ont donc accueilli la rumeur avec surprise, et parfois une pointe de scepticisme. L’ancien international Abdeslam Ouaddou, actuellement entraîneur de Marumo Gallants (Afrique du Sud), est loin d’être convaincu par cette éventuelle réforme. « Soixante-quatre équipes, c’est trop. Le calendrier est déjà surchargé. Il faut tenir compte de la santé des joueurs, et la Coupe du monde y perdrait de son intérêt. Mais certains, dont la Fifa, vont surtout retenir l’aspect économique, suppose le vice-champion d’Afrique 2004. Mais d’un point de vue structurel, le Maroc a tout à fait la capacité d’y répondre, à partir du moment où le cahier des charges est connu bien à l’avance. » La Fifa devrait se pencher prochainement de manière officielle sur la proposition uruguayenne.

Source: JeuneAfrique

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