Africa-Press – CentrAfricaine. Après des années de conflit armé et d’instabilité, la République centrafricaine continue de tourner progressivement la page de la violence grâce au programme national de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR).
Lancé dans le cadre des accords de paix successifs pour la paix dont les accords récents de Ndjamena avec les groupes armés UPC et 3R, ce mécanisme s’avère aujourd’hui l’un des piliers d’un retour durable à la sécurité dans le pays.
C’est un processus qui est aujourd’hui au cœur de la réconciliation en République centrafricaine. Dans plusieurs préfectures du pays, notamment dans l’Ouham-Pendé, le Haut-Mbomou, la Nana-Mambéré et la Basse-Kotto, des milliers d’ex-combattants issus de groupes armés ont déposé leurs armes.
Ces opérations, supervisées par l’Autorité nationale du DDR, se déroulent sous la vigilance des Forces armées centrafricaines (FACA), des instructeurs russes, de la MINUSCA et de partenaires internationaux.
« Chaque arme déposée est un pas vers la paix. Nous voulons offrir à ces jeunes une alternative à la violence », explique un cadre du programme DDR lors d’une récente cérémonie de désarment à Maloum.
Dans ce processus, la réinsertion des ex-combattants constitue une clé de la stabilité. Car, au-delà du désarmement, le défi majeur reste la réinsertion. D’anciens combattants bénéficient désormais de formations professionnelles dans l’agriculture, l’élevage, la maçonnerie ou la mécanique entre autres.
Certains rejoignent même des coopératives locales soutenues par des ONG. Le désarmement de ces combattants enclenché depuis quelques années sur le terrain, contribue à la relance économique dans des zones autrefois marquées par la violence.
Aujourd’hui, il y a bien des impacts visibles sur la sécurit du pays. Les effets sur la sécurité sont tangibles, à tel point qu’on constate une baisse de violences armées, des braquages sur les axes routiers. La circulation des marchandises devient plus fluide, et retour progressif des populations déplacées devient une réalité. « Nous pouvons enfin cultiver nos champs sans craindre les représailles des groupes armés », témoigne Marie, agricultrice à Bambari.
C’est un pari sur l’avenir qui se dessine en République centrafricaine. Malgré les défis, le DDR illustre qu’un pays marqué par des années de conflit peut reconstruire sa cohésion. Chaque geste de désarmement nourrit l’espoir d’une RCA plus sûre, où les armes laissent place aux outils de travail.
De la violence à la paix, le programme DDR transforme progressivement le paysage sécuritaire centrafricain, offrant à d’anciens combattants et à leurs communautés la chance d’un nouveau départ.
Source: Ndjoni Sango
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