Africa-Press – CentrAfricaine. Des bandits soudanais continuent de terroriser l’axe Birao – Amdafock, multipliant braquages et meurtres dans cette zone frontalière stratégique de l’extrême nord-Est de la RCA.
La préfecture de la Vakaga connaît une escalade de violence sans précédent. L’axe Birao – Amdafock, qui s’étend sur 65 kilomètres jusqu’à la frontière soudanaise, est devenu le territoire de prédilection d’un groupe de six bandits armés. Ces hommes, que les populations locales associent aux Forces de soutien rapide soudanaises, mènent leurs opérations quotidiennement entre Amkourmay, situé à 17 kilomètres de Matala, et Amdafok.
Le 17 juillet dernier, dans la ville d’Amdafock côté centrafricain, deux agriculteurs ont été tués dans leur champs par ces même bandits armés. Quatre jours plus tard, le 21 juillet, un couple a été intercepté à 25 kilomètres de Birao, près de Matala. Les six assaillants soudanais ont délésté l’homme de 150 000 francs CFA avant d’être dérangés par le bruit d’une moto qui approchait. Constatant l’arrivée imminente de la moto, ils ont libéré précipitamment le couple pour se concentrer sur la moto.
Le conducteur de cette moto, un réfugié soudanais du camp de Korsi à Birao, a échappé de justesse à ces bandits grâce à une stratégie qu’il a adopté. Faisant malin de s’arrêter, le jeune homme a accéléré brusquement lorsqu’il arrive au niveau des assaillants. Les bandits ont ouvert le feu sur lui, mais ce n’est que sa moto qui est touchée. Détruisant la roue arrière de son engin. L’homme a poursuivi sa route sur les jantes jusqu’au village de Burmatar, où il a donné l’alerte sur la présence des assaillants.
Cette proximité immédiate avec la frontière soudanaise facilite les mouvements des criminels. Depuis Amdafock côté centrafricain, on peut apercevoir Amdafock -Soudan, séparés par une distance dérisoire. Le conflit qui ravage le Soudan depuis avril 2023 nourrit cette instabilité régionale, transformant la zone en couloir d’insécurité.
Les habitants de Burmatar, habitués aux détonations quotidiennes, reconnaissent désormais ces bandits qui circulent librement entre les villages. Cette situation paralyse les activités commerciales, provoque une flambée des prix et plonge les populations dans une crise humanitaire profonde.
Les témoignages recueillis par la rédaction du CNC attestent d’une urgence absolue. Les communautés locales exigent le déploiement immédiat des Forces armées centrafricaines sur cet axe névralgique. Sans intervention rapide, cette spirale de violence menace de déstabiliser davantage une région où la sécurité constitue un défi permanent…….
Source: Corbeau News Centrafrique
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