Africa-Press – CentrAfricaine.
Le président Touadéra a été évacué dans la nuit du 21 au 22 juin à Bruxelles. Il souffre d’un cancer du côlon, selon une source médicale belge.
Dans la nuit du vendredi 21 au samedi 22 juin, vers 3h du matin, le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra a été transporté d’urgence à l’aéroport pour une évacuation sanitaire vers la Belgique. Selon des sources médicales et sécuritaires, l’alerte a été déclenchée après un malaise sévère survenu à son domicile du quartier Boy-Rabe, dans le quatrième arrondissement de la capitale.
Touadéra avait présenté plusieurs signes cliniques inquiétants: vomissements accompagnés de sang, pertes de selles sanglantes, vertiges, faiblesse extrême. Il s’était même effondré dans les escaliers de sa résidence privée, avant d’être pris en charge par son équipe médicale et transféré en urgence dans un établissement hospitalier belge.
Selon les informations obtenues par Corbeau News Centrafrique (CNC), les médecins belges ont rapidement diagnostiqué un cancer du côlon, avec des complications visibles. Les examens réalisés à son arrivée ont révélé une atteinte avancée de la maladie.
Le cancer du côlon, aussi appelé cancer colorectal, se développe dans le gros intestin. Il est souvent discret dans ses premières phases. Mais lorsqu’il atteint un stade avancé, il provoque des symptômes comme:
– vomissements avec du sang,
– selles sanglantes ou noires,
– douleurs abdominales,
– fatigue chronique,
– vertiges dus à une perte de sang (anémie sévère).
C’est ce tableau clinique qui aurait alerté l’entourage médical du président.
Les options de traitement du Président Faustin Archange Touadera dépendent du stade exact du cancer diagnostiqué:
– chirurgie pour retirer la tumeur si elle est localisée, – chimiothérapie si le cancer s’est propagé, – parfois radiothérapie ou traitements ciblés.
D’après des informations médicales dont CNC a eu échos, le protocole engagé serait d’abord une phase de stabilisation, avant de décider si une intervention chirurgicale du Président est encore possible.
Selon des médecins impliqués dans le dossier, le cancer aurait déjà franchi un seuil critique. Dans de tels cas, l’espérance de vie ne dépasse généralement pas 10 ans, parfois moins. Ce sont des projections cliniques générales, et chaque organisme réagit différemment. Mais les professionnels de santé consultés estiment que le président n’est actuellement pas en état d’assumer durablement ses fonctions, compte tenu des soins intensifs et des effets secondaires du traitement.
Malgré l’ampleur de la situation, la présidence est restée silencieuse pendant près de 48 heures. Ce n’est que le lundi suivant que le gouvernement publie un communiqué évoquant une “visite sanitaire de routine”, affirmant que le chef de l’État se porte “très bien”. Aucune précision médicale ni preuve concrète n’a été fournie.
Plusieurs médias internationaux francophones, RFI Afrique, Le Monde Afrique, Jeune Afrique, Africa Intelligence — ont relayé l’information sans mentionner le Corbeau News Centrafrique (CNC), pourtant premier à publier les faits. Ces reprises ont été rédigées dans un ton volontairement diplomatique, certains évoquant un “déplacement personnel”, d’autres une “consultation de routine à l’étranger”. Cette prudence s’explique par les tensions persistantes entre la Centrafrique et la France, qui poussent plusieurs rédactions à éviter d’être perçues comme hostiles au régime de Bangui.
Selon les proches du dossier, Touadéra est actuellement suivi dans une clinique spécialisée à Bruxelles encore pour plusieurs jours. Il reste en observation. Son retour au pays n’est pas encore planifié. Les soins exigent du repos, de la discrétion et une présence médicale constante. Son état soulève désormais une interrogation de fond: dans quelles conditions un président gravement malade peut-il continuer à diriger un pays déjà troublé par des défis majeurs de sécurité, de gouvernance et de diplomatie?
Source: Corbeau News Centrafrique
Pour plus d’informations et d’analyses sur la CentrAfricaine, suivez Africa-Press