Ces compléments alimentaires qu’il ne faut pas prendre avec des médicaments

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Ces compléments alimentaires qu’il ne faut pas prendre avec des médicaments
Ces compléments alimentaires qu’il ne faut pas prendre avec des médicaments

Africa-Press – Comores. Ce n’est pas parce qu’ils sont “naturels” que certains compléments alimentaires sont sûrs, surtout lorsqu’on prend des médicaments ! Car les substances qu’ils contiennent peuvent interagir avec celles des médicaments ou modifier leur concentration dans le sang, et donc leur effet. Ce qui peut avoir comme conséquence une baisse de l’efficacité dudit médicament, ou au contraire s’ajouter à l’effet du traitement, causant un excès de cet effet (par exemple pour les traitements anticoagulants).

Le risque d’interactions entre médicaments et compléments alimentaires augmente

Ces interactions constituent un vrai risque, vu la popularité des compléments alimentaires (malgré un manque de preuves scientifiques prouvant une quelconque efficacité pour la grande majorité d’entre eux). Selon une étude menée par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) en 2014-2015, 22 % des adultes en France en prennent, leur consommation ayant doublé depuis l’étude précédente qui datait de 2007.

Ce qui augmente aussi le risque d’interactions avec des médicaments, notamment certains antibiotiques (cyclines), diurétiques (thiazide) et des médicaments pour des troubles cardiovasculaires (antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II). Une étude publiée dans la revue Nutrients en 2019 estime que près de la moitié des personnes qui prennent ces médicaments ont un risque d’interaction à cause de leur prise de compléments alimentaires.

Les compléments alimentaires avec un risque d’interaction connu

Selon la revue American Family Physician, le complément alimentaire à base de plantes avec le risque le plus élevé est le Millepertuis perforé (ou herbe de la Saint-Jean, connue pour son effet antidépresseur), qui diminue l’efficacité d’un nombre de médicaments. D’autres compléments alimentaires avec un risque élevé d’interactions avec des médicaments sont la glucosamine (qui peut augmenter l’effet des anticoagulants) et l’Hydrastis canadensis (ou Hydraste du Canada). Le manuel Merck de diagnostic et thérapeutique propose une liste avec les potentielles interactions entre médicaments et compléments alimentaires.

Il est important d’informer son médecin pour éviter ces interactions

À cause de ces risques d’interactions, le dictionnaire pharmaceutique Vidal souligne l’importance d’informer son médecin de la prise des compléments afin d’éviter toute interaction avec des médicaments. Un conseil particulièrement important lorsque l’on va subir une opération chirurgicale, car plusieurs compléments peuvent perturber la coagulation sanguine (telles que la glucosamine, la vitamine E et le ginkgo).

C’est aussi le cas pour les femmes enceintes ou qui allaitent, et pour les personnes avec des traitements de longue durée. Pour éviter ces interactions, l’Assurance maladie conseille d’éviter des prises prolongées de compléments et de signaler tout effet indésirable suite à la consommation d’un complément alimentaire, en utilisant le système national de déclaration, nutrivigilance.

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