Africa-Press – Comores. C’est officiel, le parti au pouvoir sera aux commandes dans la plus grande commune du pays. Mohamed Ahamada Assoumani a été élu maire de la capitale jeudi dernier par le Conseil Municipal de la ville. Moins d’un mois après les élections du 16 février, c’est donc une nouvelle page de la vie de ce technocrate qui s’ouvre avec cette élection en tant que premier magistrat de la ville de Moroni.
Si jusqu’à la date du 13 mars, la CRC jouait les seconds rôles dans la commune de Moroni, en occupant des postes d’adjoints, Mohamed Ahamada vient de rompre avec cette fatalité que la Commune de Moroni a toujours échappée au parti au pouvoir. En 2015, puis en 2020 la CRC n’avait pas pu placer sa liste en tête des deux précédentes élections communales. C’est chose faite depuis le 16 février dernier. En remportant 16 sièges sur 35, le parti du président Azali était sûr d’être l’élément central dans la composition du futur bureau communal.
Avec ses 16 élus, la Convention pour le renouveau des Comores n’avait besoin que de 3 sièges pour obtenir la majorité plus un élu. Mieux, à l’issue du vote des trente-cinq conseillers, Mohamed Ahamada a récolté 21 voix contre 14. L’apport des trois sièges issus de la liste d’Ali Barwane avait déjà assuré à Mohamed Ahamada le poste de Maire. Ce deal a en tout cas permis à Ali Barwane de prendre le fauteuil de premier adjoint. L’autre apport viendrait de la liste Moroni Mpia conduite par, Jean Mone Ahmed. Si avec ce même nombre d’élus, ce dernier avait pu bénéficier d’un poste de deuxième adjoint, cette fois, ses deux conseillers ne pèsent pas assez pour lui permettre de rentrer dans le bureau communal.
Organisée au foyer Waka Waka d’Irungudjani, la cérémonie d’installation n’avait pas l’engouement que nous avions l’habitude de voir au moment de l’installation du Maire de Moroni. Cela n’a pas empêché les vainqueurs de savourer leur victoire en parcourant la distance qui sépare le foyer d’Irungudjani, jusqu’à l’hôtel de ville sis Place Badjanani. Désormais avec les rênes de la capitale, l’ancien secrétaire général du ministère des affaires étrangères est attendu au tournant, sur des thématiques tels que le ramassage des ordures, la gestion des marchés ou encore sur la politique d’urbanisation du grand Moroni, sans oublier le statut particulier de la ville renvoyé aux calendes grecs depuis des décennies.
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