Lutte Contre la Torture : les Forces de L’Ordre Sensibilisées à Mohéli

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Lutte Contre la Torture : les Forces de L’Ordre Sensibilisées à Mohéli
Lutte Contre la Torture : les Forces de L’Ordre Sensibilisées à Mohéli

Africa-Press – Comores. À Mohéli, la Commission nationale des droits de l’homme et des libertés (CNDHL) a entamé une mission de sensibilisation et de formation auprès des forces de l’ordre. L’objectif est de renforcer la compréhension des droits humains et prévenir les actes de torture et les traitements inhumains.

La Commission nationale des droits de l’homme et des libertés (CNDHL), conduite par sa présidente Mme Sittou Raghadat Mohamed, est actuellement en mission à Mohéli. Cette mission, axée sur la formation, le plaidoyer et les échanges avec différents partenaires, a pour objectif de renforcer la promotion des droits humains. Après un premier atelier tenu avec les ulémas et les cadis, la CNDHL a consacré la journée du jeudi 17 avril à une session de sensibilisation à l’intention des forces de l’ordre. L’atelier, organisé à la salle multifonctionnelle de Fomboni, s’est poursuivi jusqu’au vendredi 18. Il portait sur le thème de la torture et de ses conséquences, avec l’appui du Service de coopération et d’action culturelle (SCAC) de l’ambassade de France en Union des Comores. L’objectif principal est de renforcer les capacités des forces de sécurité sur les normes juridiques nationales et internationales relatives à l’interdiction de la torture et des traitements cruels, inhumains ou dégradants.

Il s’agit d’inculquer une meilleure compréhension des droits humains et de la dignité humaine dans l’exercice des fonctions sécuritaires. « Cet atelier s’inscrit dans le cadre de nos activités de formation et d’échange avec nos partenaires. Il y a deux jours, nous avons rencontré les responsables religieux ; aujourd’hui, nous nous adressons aux forces de l’ordre, car elles sont en première ligne et doivent intégrer les droits de l’homme dans l’exercice de leurs missions », a déclaré Mme Sittou Raghadat Mohamed. Elle a poursuivi: « Un pays qui se dit démocratique et qui a signé des conventions internationales doit les respecter. Il est important de venir dialoguer, d’apporter des éclairages, notamment sur la définition même de la torture. Ce terme est souvent mal compris, alors qu’il recouvre plusieurs réalités. Nous avons eu des échanges fructueux aujourd’hui et espérons conclure demain avec des recommandations et une nouvelle approche dans la pratique de leurs fonctions. »

Le capitaine Boinali Houlam, participant à l’atelier, a salué l’initiative. « La formation ne s’arrête jamais. Aujourd’hui, nous avons abordé la notion de torture, souvent mal interprétée. Par exemple, lorsqu’un individu tente de fuir et se blesse en sautant d’un véhicule, certains qualifient ces blessures de torture. De même, un suspect qui résiste à une interpellation et se blesse est parfois présenté comme une victime de torture. La population aussi doit être sensibilisée à ces notions », a-t-il expliqué.

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