La Deuxième Phase de « Naniho en Tournée » en Cours

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La Deuxième Phase de « Naniho en Tournée » en Cours
La Deuxième Phase de « Naniho en Tournée » en Cours

Africa-Press – Comores. « Naniho en tournée » un projet culturel porté par Mahé Mouri et soutenu par l’ambassade de France via le SCAC, entre dans sa deuxième phase. Celle-ci consiste en des ateliers de slam-poésie destinés aux élèves des écoles privées. Après une première étape à Fomboni, Mahé Mouri poursuit sa mission à Nioumachoi, dans la région de Mlédjélé, toujours animée par la volonté d’inciter les jeunes à exprimer leur potentiel artistique.

« Depuis deux semaines, j’anime des ateliers de poésie avec des élèves issus d’écoles privées de Fomboni et de Nioumachoi. Ces séances se tiennent dans des centres culturels dédiés à la lecture et à l’animation, notamment à l’Alliance française de Fomboni et dans les CLAC (Centres de Lecture et d’Animation Culturelle) de Salamani et de Nioumachoi », explique Mahé Mouri à La Gazette des Comores. Malgré les difficultés rencontrées sur le terrain, notamment la pénurie persistante de carburant qui complique ses déplacements, la jeune artiste poursuit avec détermination son projet de valorisation de la culture comorienne à travers le slam-poésie.

Initialement, le projet prévoyait d’impliquer aussi des élèves issus des établissements publics. « Malheureusement, je n’ai pas pu obtenir l’autorisation de la direction régionale de l’enseignement secondaire, et j’ai dû me tourner vers d’autres élèves. C’est regrettable, car les jeunes des écoles publiques sont souvent mis de côté et n’ont pas toujours accès à ce genre d’expérience enrichissante », déplore-t-elle. Ce contretemps ne l’a toutefois pas freinée. Avec les élèves déjà engagés, les ateliers ont bien démarré, et tous se préparent pour un grand spectacle de spoken-word prévu le 17 mai prochain. Ce spectacle alliera poésie à cappella et musique traditionnelle mohelienne. Chaque participant y présentera un texte personnel, qu’il apprendra à écrire et à déclamer sur scène.

Inspirés de son recueil de poésie Naniho, ces ateliers visent, selon Mahé Mouri, à encourager les jeunes à libérer leur créativité tout en affirmant leur identité culturelle. « Naniho signifie « quelqu’un » en shimwali. Une phrase qui m’a particulièrement marquée pendant ces échanges est: « Oui, moi aussi j’existe, je suis quelqu’un d’important et j’ai quelque chose à dire au monde », confie-t-elle. Et de poursuivre: « J’aimerais qu’un jour, des enfants de Mohéli participent à des événements culturels internationaux. C’est pour cette raison que j’ai voulu les initier au slam-poésie. Les jeunes de Mohéli sont encore trop peu présents dans les concours de slam de la région de l’océan indien, alors qu’il y a ici un potentiel immense. Mon objectif est de leur faire prendre conscience de leur talent et de leur montrer qu’ils peuvent le valoriser. Plus ils le comprennent tôt, plus leur engagement artistique pourra s’inscrire dans la durée. »

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