Africa-Press – Comores. Le corps sans vie d’Abdou Yssouf, plus connu sous le pseudonyme “Chaufera”, a été découvert dans la matinée du lundi 11 août 2025 à Beyrout, un quartier de Fomboni. Porté disparu depuis trois jours, cet homme de 50 ans, père de cinq enfants, laisse derrière lui une famille déjà durement éprouvée. Une enquête est en cours pour élucider les circonstances de son décès.
La dernière fois que “Chaufera” a été aperçu remonte au vendredi 8 août au matin, à Fomboni. Selon des proches, la veille, il avait transporté un bœuf depuis Hamba, village situé à 12 km à vol d’oiseau à l’ouest de Fomboni, jusqu’à Djoiezi, pour les besoins d’une cérémonie de mariage. Mission accomplie, il aurait confié vouloir participer à un madjlis prévu dans la nuit. Mais après son passage en ville le lendemain matin, plus aucune trace. Des recherches avaient été entreprises parallèlement à Hamba et à Fomboni, sans succès. Les jours passant, l’inquiétude montait au sein de sa famille et dans la communauté. Le drame a pris une tournure tragique le lundi 11 août, lorsque des enfants jouant au football dans le quartier de Beyrout ont ressenti une odeur nauséabonde provenant d’une fosse septique presque recouverte, sous une cave ouverte d’une maison en construction.
Alertés, les voisins se sont rendus sur place avant de prévenir les autorités. Rapidement, la gendarmerie, la police, le substitut du procureur, le COSEP et le Croissant-Rouge comorien se sont mobilisés. Après ouverture de la fosse, l’identité de la victime a été confirmée: il s’agissait bien d’Abdou Yssouf, alias “Chaufera”. Veuf depuis plusieurs années, “Chaufera” était père de cinq enfants. Orphelins de mère, ces derniers vivaient chez leur grand-mère paternelle à Kanaleni, à environ 600 mètres seulement du lieu où le corps a été découvert. Cette proximité rend la tragédie encore plus difficile à accepter pour les proches, qui peinent à comprendre comment l’homme a pu disparaître si près de sa famille, sans que personne ne sache ce qui lui est arrivé.
Dès la découverte, plusieurs personnes ont été interpellées et entendues par la gendarmerie. Les enquêteurs cherchent à déterminer s’il s’agit d’un meurtre prémédité, d’un règlement de compte, ou d’une mort accidentelle suivie d’une dissimulation du corps. Le substitut du procureur a assuré que toutes les pistes restaient ouvertes. À Fomboni comme à Hamba, l’émotion est vive. De nombreuses personnes connaissaient “Chaufera” pour sa gentillesse et son caractère serviable. Sa disparition brutale et les conditions dans lesquelles son corps a été retrouvé suscitent une profonde indignation. Des voix s’élèvent déjà pour réclamer que toute la lumière soit faite et que justice soit rendue.
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