Africa-Press – Comores. Devant la presse, le 23 août dernier, le collectif des cadres anjouanais a annoncé son engagement en faveur du lancement du pré-processus électoral 2029. Ce jeune collectif prévient que toute volonté de remettre en cause ce pacte politique serait une grave remise en cause de la stabilité et de la confiance du peuple et saboterait la culture démocratique de respect des lois et de la Constitution.
Ce sont des jeunes anjouanais qui se sont réunis autour d’un collectif pour des objectifs politiques et démocratiques communs. Depuis 2016, année à partir de laquelle le régime en place a pris le pouvoir, la tournante est de plus en plus menacée. C’est dans ce contexte de revenir à la présidence tournante que le collectif se mobilise pour le tour d’Anjouan en 2029. « Dans cette perspective, nous soutenons l’idée que les leaders politiques, en particulier ceux originaires d’Anjouan, se mobilisent pour organiser une rencontre politique dédiée aux enjeux du prochain scrutin présidentiel tout en tirant les leçons des derniers scrutins (2019 et 2024), et dont le but est de créer les prémices d’un environnement paisible et apaisé, condition essentielle pour garantir le bon déroulement du prochain processus électoral présidentiel prévu en 2029 », a souligné Nidhoim Houmadi, membre du collectif.
A cet effet, l’île d’Anjouan veut franchir le pont 2029 avec succès. « Par ailleurs, nous interpellons également l’opinion publique sur les manœuvres de certains opportunistes politiques, dépourvus de tout projet de société ambitieux répondant aux attentes de la population, qui cherchent à engager et à encourager un débat sur la révision de la Constitution visant principalement à mettre fin à la présidence tournante. Cette ambition, motivée par des intérêts purement personnels, est d’autant plus inacceptable qu’en 2029 seule l’île de Ngazidja aura exercé la nouvelle présidence tournante à deux quinquennats », peut-on lire dans un document distribué à la presse. Et de mettre en garde: « Toute volonté de remettre en cause ce contrat et pacte politique serait une grave remise en cause de la stabilité et de la confiance du peuple comorien dans ses institutions, mais surtout saboterait la culture démocratique du respect des lois et de la constitution que nous nous efforçons d’instaurer et de consolider dans notre pays ».
Le collectif a salué la volonté du président de la République d’organiser les élections en 2029. « Nous tenons à exprimer notre espoir que le président Azali, qui à plusieurs reprises, a rassuré les Comoriens quant à son engagement à respecter la Tournante en 2029, passera bel et bien le témoin à un compatriote originaire d’Anjouan, conformément à la Constitution en vigueur, dont il a lui-même initié la révision en 2018 par voie référendaire pour instaurer le nouveau format de deux quinquennats consécutifs par île. Cet espoir s’incarne dans le fait que le président Azali avait déjà montré l’exemple en quittant pacifiquement et démocratiquement le pouvoir à l’issue de son premier mandat (2002-2006), ouvrant ainsi la voie à l’alternance. Nous croyons qu’il saura réitérer cet acte de responsabilité historique en 2029, en passant à nouveau le témoin à un natif d’Anjouan, consolidant ainsi la stabilité et l’unité nationale », poursuit le collectif. C’est dans cet esprit de reprendre le pouvoir en 2029 que l’île d’Anjouan se prépare et sensibilise l’opinion publique pour sauvegarder la paix, la cohésion sociale, la stabilité politique et institutionnelle dont le pays à besoin.
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