Africa-Press – Comores. À l’occasion de la troisième séance de la neuvième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 9), tenue vendredi 22 août à Yokohama, le président Azali Assoumani a livré un discours qui a retenu l’attention des dirigeants africains et des partenaires internationaux présents.
Au cœur de son intervention, un message clair: l’avenir de l’Afrique doit s’appuyer avant tout sur ses propres ressources humaines, sa jeunesse et ses talents. « Construire un avenir durable pour notre continent, c’est investir dans l’humain », a-t-il martelé, en insistant sur la nécessité de renforcer la formation des jeunes et de donner aux femmes les moyens d’exprimer pleinement leur potentiel. Pour lui, la croissance démographique de l’Afrique représente une formidable opportunité, à condition que les États sachent valoriser les compétences locales. Au-delà de l’éducation et de la formation professionnelle, le chef de l’État a mis en avant le rôle essentiel des industries culturelles et créatives. Celles-ci, a-t-il souligné, ne constituent pas uniquement un héritage à protéger, mais un véritable moteur économique capable de générer des emplois et de stimuler l’innovation. « Promouvoir les échanges culturels et soutenir les initiatives artistiques et entrepreneuriales, c’est donner à nos sociétés les moyens de s’inventer elles-mêmes », a-t-il déclaré.
Azali a également insisté sur le renforcement des services sociaux de base, en appelant à des financements innovants et à des partenariats publics-privés. La santé et l’éducation, a-t-il rappelé, doivent être considérées comme des droits universels. Il a plaidé pour un meilleur accès à l’eau potable, à l’assainissement et pour l’instauration d’une couverture sanitaire universelle. La dimension environnementale a occupé une place centrale dans son allocution. Le président a exhorté les dirigeants africains à trouver un équilibre entre développement économique et protection de la planète. Face aux conséquences du changement climatique, il a mis en garde contre l’inaction et souligné l’urgence de renforcer la résilience des sociétés africaines.
En conclusion, Azali Assoumani a appelé à davantage de solidarité entre les peuples et à un dialogue renforcé entre l’Afrique et ses partenaires. Rendant hommage au rôle du Japon à travers la TICAD, il a souhaité que ce cadre de coopération se traduise par des actions concrètes et durables au profit des générations futures. Avec ce plaidoyer, le président comorien a rappelé que l’avenir de l’Afrique ne se mesure pas seulement à travers des statistiques de croissance, mais à sa capacité à former, retenir et mettre en valeur ses propres talents.
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