
Africa-Press – Comores. Le Président de la république, Azali Assoumani s’est adressé ce lundi à la jeunesse comorienne dans le cadre de la Célébration de la Fête de l’Indépendance du pays à l’Université des Comores site de M’vuni.
Cet évènement arrive à point nommé, au moment où la délinquance et l’insécurité prennent une ampleur inquiétante dans notre pays, au risque de compromettre l’avenir de nos enfants et plomber les efforts engagés par le gouvernement, dans le cadre de l’émergence.
Depuis quelques semaines, les Comores vivent des moments particulièrement difficiles, avec une montée sans précédent des actes de violence. Des corps retrouvés gisant sur le sol sans explication, les coupeurs des routes et récemment l’assassinat de madame Sitti Dhoifir.
Depuis longtemps, notre pays n’avait atteint un tel niveau de violence. Lundi dernier, le président Azali Assoumani s’est adressé s’est adressé à la jeunesse comorienne dans le cadre de la célébration de la fête de l’Indépendance du pays à M’vuni.
« La sécurité a toujours été un bien précieux dans notre pays, un bien hérité de nos parents, que nous avons toujours su préserver jalousement et dont beaucoup de pays nous envient.
Nous étions, en effet, l’un des rares pays au monde où l’on pouvait vaquer à ses occupations ou circuler en toute quiétude dans la rue, à n’importe quelle heure de la journée ou de la nuit.
Nous constatons, avec une grande inquiétude, que notre pays est en train de perdre ses grands atouts qui sont la paix, la sécurité, l’humanité et le sens du vivre ensemble », déclare le chef de l’Etat. Le président de la République a rappelé la nécessité de vivre et de circuler en toute sécurité.
Selon lui, nous sommes tous responsables de la situation inquiétante dans laquelle notre pays se trouve aujourd’hui aussi bien au niveau des structures familiales,religieuses, éducatives ou étatiques, nous avons tous, quelque part, failli à notre mission d’éducation et d’encadrement de nos jeunes.
« Nous devons nous montrer plus ambitieux et innovants, et revoir nos programmes en faveur de la jeunesse afin de les adapter aux besoins actuels de ces jeunes et aux enjeux du pays.
Mais au-delà de ces reformes, nous devons nous interroger sur ce qui arrive à notre pays, chercher à savoir dans quel domaine nous avons failli et quelles sont les mesures à prendre, dans le court, moyen et long terme, pour mettre fin à ce cycle de la violence », poursuit-il.
Pour rappel, 65% de la population comorienne sont des jeunes de moins de 25 ans. Ce qui constitue à la fois un atout et une faiblesse pour l’avenir du pays.
Un atout dans la mesure où les jeunes sont capables de travailler dans plusieurs domaines d’activités et une faiblesse majeure si cette jeunesse ne se voit pas offrir la possibilité et les moyens de vivre sa vie et son rêve, la délinquance et la violence prennent le dessus.
« Je demande aux services chargés de l’éducation et de l’emploi de renforcer les synergies et de développer collectivement des programmes de sensibilisation, sur les opportunités qu’offre le pays en faveur des jeunes.
J’enjoins, en outre, les départements concernés de la sécurité et de la justice de développer des mécanismes de veille, d’alerte, d’information, de sensibilisation, de médiation et de gestion efficace des conflits, afin d’inculquer le vivre ensemble et régler les conflits de la manière la plus appropriée », appelle-t-il.
Et d’ajouter que « c’est par ces actes qui renforceront l’éducation, la formation, la paix, la stabilité et la cohésion sociale que nous aiderons nos jeunes à prendre le chemin de la réussite, pour devenir les dirigeants responsables et consciencieux de demain ».
Kamal Gamal
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