Africa-Press – Comores. Depuis trois mois, le Parc national de Mohéli (PNM) a intensifié ses activités de suivi des infractions, de patrouilles dans les zones forestières (ZF).
Durant tout ce temps, des opérations de nettoyage de la zone de non prélèvement (ZNP) de la forêt naturelle humide du Parc national ont été réalisées.
L’objectif est d’avoir l’ascendant sur les auteurs d’infractions et reprendre le contrôle de la ZNP en délogeant les braconniers qui l’occupent. 381 hommes sont mobilisés pour assurer la continuité de ces patrouilles. Un diagnostic du système de surveillance de la partie terrestre du PNM vient d’être lancé depuis le mois de mai dernier.
Il est réalisé par Noé, une association française qui milite pour la protection de l’environnement appuyé par le projet REDD+ du PNM mettant en place des activités qui aident à la réduction de la déforestation et de la dégradation des forêts.
Ce diagnostic fait état d’importantes pressions et menaces sur la forêt naturelle humide du Parc. Parmi lesquelles, on note principalement le défrichage pour de nouvelles parcelles agricoles en plein cœur de la forêt, les coupes de bois pour la distillerie d’ylang-ylang et les besoins domestiques.
«Nous savons tous la grande richesse d’espèces emblématiques voire endémiques de la faune et flore qu’abrite la forêt naturelle humide du PNM.
Cette forêt joue un rôle capital dans la vie des communautés locales notamment l’amélioration des conditions de vie par l’augmentation des revenus liés à l’agriculture, l’élevage et l’accès à la ressource en eau » explique Cheikdine Saïd, chargé de communication et d’éducation environnementale du PNM.
Des opérations régulières de nettoyage de la ZNP sont également lancées et selon les responsables, vont continuer tous les mois avec au moins 2 opérations par mois.
Il s’agit des opérations conjointes composées des agents du PNM, des éléments de la Force comorienne de défense (FCD) et de la gendarmerie nationale. L’objectif principal est d’avoir l’ascendant sur les auteurs d’infractions et reprendre le contrôle de la ZNP en délogeant les braconniers qui l’occupent.
De juillet à août 2022, un grand effort de patrouilles a été réalisé. « Nous comptons un total mensuel de 381 hommes pour assurer les patrouilles dont 36 personnes dans les ZNP, 56 autres dans les ZUC, 149 hommes dans les ZUD et 136 autres personnes dans des zones prioritaires de conservation » indique le chargé de communication du PNM.
Ces opérations s’inscrivent dans une dynamique plus large et longue visant à conserver et restaurer les quelques reliques de forêts naturelles de l’île et de ses espèces associées.
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