Africa-Press – Comores. Un mois, jour pour jour après que l’Ortc a inauguré son nouveau plateau du JT, le président Azali Assoumani était l’invité lundi soir dernier. Au cours de cet entretien qui a duré 60 minutes, plusieurs sujets ont été abordés dont ses visites à l’extérieur, la question de Mayotte, la vie chère et la situation politique.
Le chef de l’Etat Azali Assoumani était l’invité du journal de la télévision nationale ce lundi 10 octobre. Il s’agit d’un grand entretien qui rentre dans le cadre des activités marquant l’inauguration du nouveau plateau de l’Ortc le 12 septembre dernier. Sa récente visite au Kenya, Addis-Abeba, au Japon et aux Nations Unies, était le premier sujet abordé. Pour lui, il s’agit d’un périple très chargé et il a profité de l’occasion pour rencontrer les partenaires bilatéraux ou multilatéraux qui veulent venir investir aux Comores
Par rapport à la question de l’île de Mayotte, le président de la République souhaite poursuivre les négociations avec la France. Après avoir regretté les fréquents changements de position, le président Azali reste convaincu qu’il faut s’assoir avec la France pour trouver une solution. « Aucun moyen ne nous permettra de la prendre par la force. Même les mahorais savent qu’il faut aller ensemble », insiste-t-il. S’agissant de la conjoncture économique, le chef de l’Etat évoque les efforts fournis par le gouvernement, malgré l’impact de la crise mondiale. Il a cité entre autres le fonds de garantie de 5 milliards destiné aux opérateurs économiques ainsi que plusieurs millions pour soutenir les boulangeries pour faire face à la crise. « J’avoue que les problèmes existent mais nous ferons chaque jour le maximum pour améliorer le quotidien des comoriens », dit-il.
En évoquant de la vie chère, Azali Assoumani s’aligne du coté de nombreux comoriens qui ne comprennent pas pourquoi les produit locaux sont plus chers que ceux importés. « Je peux comprendre que pour les produits importés, on paie la douane. Mais je ne comprends pas pourquoi le manioc et la banane coûtent si chers. C’est inacceptable », fait-il observer. En ce qui concerne le cas du riz, le locataire de Beit Salam affirme que la crise sera bientôt derrière nous. « Nous avons un stock de plus de 3 mois », affirme-t-il.
Sur la situation politique nationale, le chef de l’Etat ne cesse de remercier l’ancien gouverneur de l’île de Ngazidja qui a accepté son invitation le 10 septembre dernier. « Il a compris que le pays n’appartient à personne. Ce n’est pas avec lui seul que je vais m’entretenir, mais je vais continuer à les appeler », promet-t-il en avouant que certains disent qu’ils vont y réfléchir. S’adressant à ses adversaires politiques qui rejettent encore sa main tendue, le président Azali persiste et signe devant les téléspectateurs que « le Dialogue inter comorien est indispensable » pour la paix et la cohésion nationale.
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