Festival du Théâtre africain: les Marocains et Comoriens ex aequo pour le grand prix

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Festival du Théâtre africain: les Marocains et Comoriens ex aequo pour le grand prix
Festival du Théâtre africain: les Marocains et Comoriens ex aequo pour le grand prix

Africa-Press – Comores. Les pièces de théâtre “Elle était une fois la Jupe” ( Maroc) et “Je n’ai pas de nom” (Comores) ont remporté ex-aequo le grand prix de la première édition du Festival du Théâtre Africain à Rabat organisée du 24 au 30 avril. “Elle était une fois la jupe” de la compagnie Corp’Scène est interprétée par Sanae Assif.

Partant d’un fait-divers – l’affaire dite de « la jupe d’Inzgane » en 2015 – ce spectacle théâtral mis en scène par Mohammed Amin Boudrika mêle réalité et fiction. Il présente Houria, une couturière, passionnée et conservatrice, bouleversée par l’affaire des filles d’Inzgane et la condamnation de la jupe. Le symbole qu’elle aimait tant s’effondre alors qu’elle s’interroge sur son métier et sa passion. Comment un simple bout de tissu peut-il être à l’origine d’un débat sur l’identité et les mœurs, mais aussi d’un mouvement de contestation ? La pièce explore les sentiments, les aspirations, les contradictions et les non-dits, mettant en évidence l’injustice et les représentations populaires et politiques contemporaines.

L’autre pièce de théâtre qui a brillé au festival du théâtre africain à Rabat, “Je n’ai pas de nom” met en vedette le comédien et metteur en scène comorien Soumette Ahmed.

Conçu à partir de textes de Christophe Tarkos, ce spectacle met en scène un homme sans nom, sans identité, qui voyage entre son imaginaire et la réalité, exprimant la poésie de Tarkos à travers un ballet verbal à la fois cruel et sensuel. L’acteur se fabrique petit à petit avec la parole de l’auteur dans un tourbillon verbal où naît une danse. Le public est entraîné dans une folie dynamique portée par un mélange des arts et des jeux techniques et scéniques, explorant la folie dans le rire, l’amour, l’inquiétude et l’espoir. Les mots sont pensés, mâchés, murmurés, soufflés, projetés, invitant le spectateur à se laisser emporter par cette mise en exergue de la folie. Dans cet univers de mots et de mouvements, l’acteur est prisonnier pour peut-être renaître ou re-dire.

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