Interview : Rahma Aboubacar : « L’enjeu, rendre le Shikomori attractif »

5
Interview : Rahma Aboubacar : « L’enjeu, rendre le Shikomori attractif »
Interview : Rahma Aboubacar : « L’enjeu, rendre le Shikomori attractif »

Africa-Press – Comores. A l’occasion de la journée dédiée à la richesse de la littérature comorienne organisée par Le New Select et l’association Llatso, La Gazette des Comores/Hzk Presse est allée à la rencontre de Rahma Aboubacar connue sous le pseudonyme de Pomme d’Humour. Autrice de livre pour enfants, elle nous livre son impression quant à l’organisation d’un tel évènement qui consiste à valoriser notre langue et notre culture. L’auteure de Djimbo na Comptines nous a aussi parlé de son prochain livre. Interview.
Question: Comment s’est déroulé votre atelier de cette journée consacrée à la valorisation de la littérature comorienne ?
Rahma Aboubacar: J’ai eu des séances très riches avec des enfants et des élèves très enthousiastes à l’idée de découvrir tout ce qui a été présenté aujourd’hui. J’ai eu le plaisir d’échanger avec eux et de pouvoir répondre à certaines de leurs questions.

Question: Qu’est-ce que cela vous fait de travailler pour la valorisation de la langue comorienne ?
Rahma Aboubacar: Cela me rend très fière. Et c’est ce que je répète souvent aux jeunes qui participent à mes ateliers. Tout ce qu’ils peuvent et nous tous bien sûr, c’est notre langue, notre culture car c’est ce qui nous démarque à l’international et on a donc intérêt à être fier et à maitriser notre richesse culturelle et notre langue.

Question: Sur quoi était axé le travail effectué avec les enfants ?
Rahma Aboubacar: Aves les enfants, j’ai axé le travail sur comment être à l’aise avec le fait de prononcer des mots en Shikomori parce que la plupart des enfants que j’ai eu lors de cet atelier ne sont pas habitués à parler le Shikomori, donc on a essayé de les décomplexer en chantant et en leur montrant leur livre. L’enjeu c’était de rendre attractive cette langue et ainsi les inciter à maitriser le vocabulaire.

Question: Depuis la sortie de votre livre Djimbo na Comptines, quels retours vous recevez des enfants, des parents ou des responsables d’école ?
Rahma Aboubacar: Je reçois beaucoup de messages très positifs, certains parents m’envoient des vidéos de leurs enfants entrain de chanter et qui me disent qu’ils ont découvert, eux-mêmes, des mots comoriens qu’ils ne connaissaient pas à travers le livre. Et je peux dire que c’est très encourageant parce qu’on voit que c’est comme si ils attendaient que ça, qu’on leur propose des outils comme celui-là, ludiques et pédagogiques pour pouvoir assurer la transmission de la langue.

Question: Est-ce que vous avez un autre projet en cours ?
Rahma Aboubacar: Oui (rire) ! Il y a un autre projet qui est terminé et qui est vraiment au stade de mise en page et graphisme et il devrait être prêt à partir la semaine prochaine pour l’impression. Il s’agit là d’un livre qui parle de la fête de l’Ide aux Comores et qui met en exergue deux petits personnages, une fille et un garçon, qui s’appellent Mwezi (Lune) et Nyora (Etoile). On va, à travers leurs petites histoires, vivre le jour de la Ide en commençant par l’achat des vêtements à Magoudjou, les préparatifs la veille avec leur maman, le choix des vêtements, la décoration de la maison… etc.

Pour plus d’informations et d’analyses sur la Comores, suivez Africa-Press

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here