Africa-Press – Comores. Jeune talentueuse, la styliste Zain Hamidouni de la création Uzuri Zain va nous faire découvrir la première édition du Fashion Week du 03 au 05 février à Moroni. Les amoureux de la mode vont se rencontrer dans un monde de défilés et autres créations artistiques. Elle a accepté de répondre aux questions de La Gazette des Comores / HZK-Presse.
Question : qu’est-ce que la Fashion Week ?
Zain Hamidouni: C’est un grand évènement qui va rassembler les amoureux de la mode. C’est aussi un moment historique et symbolique pour mettre en lumière, les talents des créateurs et créatrices comoriens, les peintres, les artisans. L’idée de ce show est de valoriser l’art comorien et notre culture, de montrer au monde que nous aussi, nous avons du talent. Toute une variété de vêtements recyclés, des vêtements de mode, des habits comoriens et accessoires produits en série. C’est une initiative qui me tient à cœur, à mon arrivée dans le pays, soit depuis trois mois, j’ai voulu mettre ce projet en exergue. Durant ces trois jours, du 03 au 05 février, nous aurons des expositions, des défilés de mode. Nous aurons la participation de deux pays comme le Sénégal et le Burkina Faso. Nous aurons également 24 mannequins, hommes et femmes, tous des comoriens. Nous espérons mobiliser plus de 300 personnes pour cette première édition. Pour cette activité, nous avons trois sponsors à savoir le Retaj, Alyat-Car, CMTI.
Question : D’où vous vient l’idée d’être styliste ?
Zain Hamidouni: J’ai toujours baigné dans ce milieu, ma mère avait une machine à coudre où je faisais des salouvas, je rassemblais les partis des chiromanis. Après mon baccalauréat, je me suis envolée pour Dakar pour mes études supérieures. Je suis sage-femme et épidémiologiste de formation. Une fois à Dakar, ma curiosité de connaitre encore la mode a pris le dessus. J’économisais un peu d’argent pour acheter une machine à coudre. Dans mes temps libre, je faisais mes créations de recyclage avec du chiromani et d’autres tissus .Ensuite, j’allais dans les ateliers des sénégalais pour apprendre encore plus. J’ai exposé mes créations au Mali, au Sénégal, en Guinée Conakry et dans une foire en France. Je vais manier les deux mondes, la science et la mode. J’ai envie de servir mon pays, valoriser sa culture et faire sa promotion.
Question : Quelle est votre vision du futur ?
Zain Hamidouni: C’est un début mais nous espérons faire des éditions tous les ans. La fashion Week est aussi une école. On veut former non seulement les mannequins, les artistes, les booster vers le monde de l’extérieur comme ce fut le cas dans les autres pays. Promouvoir notre jeunesse, qui est aussi notre potentiel.
Question : Quel est votre public cible ?
Zain Hamidouni : C’est la jeunesse, surtout les femmes. Les femmes doivent enfin se réveiller et fonder leur futur. Elles ont la capacité de devenir des entrepreneurs, de s’imposer dans la société. Nous ne devons pas rester les bras croisés et attendre que tout vienne en nous mais nous devons valoriser nos compétences et avoir un futur meilleur.
Un dernier mot :
Zain Hamidouni : L’état doit accompagner les jeunes à entreprendre. Nous ne voulons pas de postes dans les bureaux administratifs, mais monter des entreprises pour la création d’emplois, bâtir un monde meilleur, et pour cela nous avons besoin d’appui, d’encouragement. Pour développer le pays, chaque personne doit apporter sa petite pierre. Et sans encouragement, nous ne pourrons pas y arriver.
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