La série “Soprano à la vie, à la mort” fait rimer l’histoire des quartiers nord de Marseille et celle du chanteur

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La série
La série "Soprano à la vie, à la mort" fait rimer l'histoire des quartiers nord de Marseille et celle du chanteur

Africa-Press – Comores. Le chanteur à succès Soprano voit sa vie racontée à l’écran dans la série documentaire en six épisodes “Soprano à la vie, à la mort”, diffusée sur la plateforme Disney+ à partir du 15 juin.

On ne va pas comparer ça à la déception de la part de certains Marseillais de voir Zinedine Zidane, né dans la cité de La Castellane, discuter avec le Paris Saint-Germain pour un poste d’entraîneur dans la capitale. Mais, le chanteur Soprano, natif lui aussi des quartiers nord de Marseille, foulera ce samedi 11 juin la pelouse du Groupama Stadium, l’enceinte de l’Olympique lyonnais, pour la première date de sa tournée monumentale “Chasseur d’étoiles tour”.

Pas sûr que les Marseillais lui en tiennent rigueur. Car Soprano, s’il est un Marseillais pur jus, est un artiste qui a réussi à percer hors des frontières de son quartier du Plan d’Aou. Et réussir à franchir la frontière invisible des quartiers nords, c’est le rêve de tous les gamins qui vivent entre les grands ensembles. C’est ce que raconte avec beaucoup de justesse la série documentaire Soprano à la vie, à la mort, qui sera diffusée à partir du 15 juin sur la plateforme de streaming Disney+ et que nous avons pu voir en avant-première.

Des cagibis au succès

Découpée en six épisodes, cette série coproduite par Breath Film et Only Pro narre le parcours de Saïd M’Roumbaba (alias Soprano), né à Marseille d’une famille originaire des Comores, qui a réussi à transformer sa passion pour le rap en un formidable succès grâce au groupe Psy 4 de la Rime qu’il forma avec Alonzo, Vincenzo et DJ Sya Styles (décédé en 2015).

L’intérêt de Soprano à la vie, à la mort se situe dans la richesse des témoignages et des images d’archives qui retracent les difficultés qu’ont affrontées Soprano et ses acolytes pour réussir à se faire un nom. “On a commencé dans des cagibis à enregistrer des morceaux. On a commencé à rapper dehors à l’arrache totale. Et puis on a fait nos premiers concerts dans des MJC”, témoigne Soprano dans cette biographie très autorisée.

“On a commencé dans des cagibis à enregistrer des morceaux”

Le coup de pouce d’Akhenaton d’IAM

On découvre également dans le documentaire comment le jeune garçon a dû aller contre la volonté de son père et de l’imam de l’école coranique (où il allait étudier le Coran le soir) pour faire de la musique son métier. On y voit aussi la débrouille des habitants des quartiers nords de Marseille face aux conditions de vie très difficiles, et puis surtout la belle solidarité qui cimente la scène du rap marseillais. Il y a par exemple cette interview émouvante et drôle où Akhenaton, membre emblématique du groupe IAM, raconte comment il prit un jour Soprano et sa bande sous son aile.

En bande-son, les plus grands tubes des Psy 4 de la Rime rythment les séquences. On réentend avec plaisir Le son des bandits, le premier morceau du groupe qui est passé à la radio. Dans une scène reconstituée, Soprano explique comment son père lui avait confié en voiture sa honte d’entendre son fils clamer être “un bandit”, alors que lui-même avait mené depuis son arrivée en France une vie d’immigré discret prêt à tous les sacrifices pour s’intégrer du mieux possible à la République française.

Mais les gamins des quartiers nord rêvent d’une autre vie que leurs parents. “Venir de là-bas, c’était à la fois une galère et un cadeau. Cela ne m’a pas donné la haine de la vie, mais l’envie de m’en sortir”, poétise Mej, un ami de Soprano.

Quitter la cité pour réussir

L’auteur raconte aussi la réussite de l’artiste. Certaines séquences ne laissent pas planer de doute sur la fierté qu’a Soprano d’avoir cassé les frontières de sa cité, qui est à la fois son identité et le lieu qu’il faut réussir à quitter, au moins temporairement, pour devenir quelqu’un. Le grand écart entre les images d’archives des grands ensembles de Plan d’Aou et les vues aériennes de sa villa nichée sur la très prisée Corniche de Marseille illustrent cela.

Un autre épisode se concentre sur les premiers voyages à New York de Soprano et de ses amis Mej, Djamali et Mateo, les trois autres artisans de sa réussite. En partant en avion pour les States, les gamins se rendent compte que le monde leur est accessible et qu’ils ont le droit de rêver, même si à l’époque Mej travaille comme plombier pour nourrir sa mère et que Soprano dépose lui-même ses disques à vendre au comptoir des commerces des quartiers nord.

Si la série a parfois des accents hagiographiques, puisque Soprano a lui-même participé à son élaboration, la réussite de cette exclusivité Disney+ est de plonger dans les racines de l’artiste qui racontent une histoire bien plus large que le seul chemin vers la gloire de Soprano, trois millions d’albums vendus au compteur.

Quitter la cité pour réussir

L’auteur raconte aussi la réussite de l’artiste. Certaines séquences ne laissent pas planer de doute sur la fierté qu’a Soprano d’avoir cassé les frontières de sa cité, qui est à la fois son identité et le lieu qu’il faut réussir à quitter, au moins temporairement, pour devenir quelqu’un. Le grand écart entre les images d’archives des grands ensembles de Plan d’Aou et les vues aériennes de sa villa nichée sur la très prisée Corniche de Marseille illustrent cela.

Un autre épisode se concentre sur les premiers voyages à New York de Soprano et de ses amis Mej, Djamali et Mateo, les trois autres artisans de sa réussite. En partant en avion pour les States, les gamins se rendent compte que le monde leur est accessible et qu’ils ont le droit de rêver, même si à l’époque Mej travaille comme plombier pour nourrir sa mère et que Soprano dépose lui-même ses disques à vendre au comptoir des commerces des quartiers nord.

Si la série a parfois des accents hagiographiques, puisque Soprano a lui-même participé à son élaboration, la réussite de cette exclusivité Disney+ est de plonger dans les racines de l’artiste qui racontent une histoire bien plus large que le seul chemin vers la gloire de Soprano, trois millions d’albums vendus au compteur.

Quitter la cité pour réussir

L’auteur raconte aussi la réussite de l’artiste. Certaines séquences ne laissent pas planer de doute sur la fierté qu’a Soprano d’avoir cassé les frontières de sa cité, qui est à la fois son identité et le lieu qu’il faut réussir à quitter, au moins temporairement, pour devenir quelqu’un. Le grand écart entre les images d’archives des grands ensembles de Plan d’Aou et les vues aériennes de sa villa nichée sur la très prisée Corniche de Marseille illustrent cela.

Un autre épisode se concentre sur les premiers voyages à New York de Soprano et de ses amis Mej, Djamali et Mateo, les trois autres artisans de sa réussite. En partant en avion pour les States, les gamins se rendent compte que le monde leur est accessible et qu’ils ont le droit de rêver, même si à l’époque Mej travaille comme plombier pour nourrir sa mère et que Soprano dépose lui-même ses disques à vendre au comptoir des commerces des quartiers nord.

Si la série a parfois des accents hagiographiques, puisque Soprano a lui-même participé à son élaboration, la réussite de cette exclusivité Disney+ est de plonger dans les racines de l’artiste qui racontent une histoire bien plus large que le seul chemin vers la gloire de Soprano, trois millions d’albums vendus au compteur. La série documentaire Soprano à la vie, à la mort est diffusée sur la plateforme Disney+ à partir du 15 juin 2022.

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