Africa-Press – Comores. Deux éminents archéologues, le professeur britannique Marc Horton et la Dre australienne Alison Crowther, ont séjourné à Mohéli pour approfondir les recherches sur l’histoire et les origines du peuplement de l’archipel des Comores. Leur mission, menée en partenariat avec le CNDRS, s’appuie sur de nouvelles technologies pour revisiter les traces laissées par les civilisations anciennes.
Le professeur Marc Horton, venu d’Angleterre, et la Dre Alison Crowther, de l’Université du Queensland en Australie, ont effectué une mission aux Comores, avec un passage marquant à Mohéli. Accompagnés du directeur du CNDRS–Mohéli, Haddad Salim Djabir, et d’une équipe locale, ils ont visité plusieurs sites historiques de l’île. Cette mission s’inscrit dans un vaste programme de recherche sur les origines du peuplement des Comores, avec un intérêt particulier pour le rôle historique de Mohéli.
« Avant de venir à Mohéli, nous étions à Ngazidja pour des travaux anthropologiques. Ici, nous poursuivons nos prospections avec le soutien du CNDRS. Le directeur Haddad Salim Djabir a déjà collecté différents vestiges, notamment des poteries vieilles de 1 200 ans, venues d’Iran et d’Irak. Cela laisse penser que Fomboni fut un port important sur la côte est-africaine », explique le professeur Horton, qui prévoit de revenir l’année prochaine. Ces recherches s’appuient sur les travaux menés en 1986 par l’archéologue Claude Chanudet, mais avec des méthodes inédites pour l’époque: analyses ADN, datation au carbone 14, et autres outils scientifiques modernes.
« Certaines conclusions pourront être établies rapidement, d’autres nécessiteront un à deux ans d’analyses », précise Horton. La Dre Crowther, qui travaille depuis 15 ans sur les échanges et migrations dans l’océan Indien, souligne l’importance de Mohéli dans les réseaux d’interactions entre l’Asie, l’Afrique et l’Afrique de l’Est. Les sites étudiés comprennent, à Mohéli, Mwalimdjini et Mdro Wadewa, ainsi que d’autres dans les trois îles principales: Membeni à Malé, Ngnamawi à Bangoikuni, Dzidani à Memboimboini, Mbachilé en Grande Comore, et Sima à Anjouan. Ce projet est soutenu par le CNDRS et l’Université du Queensland.
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