Africa-Press – Comores. La direction générale du commerce a procédé à la fermeture de plusieurs magasins à Anjouan. La cause serait liée à l’augmentation des prix des produits dans certains magasins malgré les mesures mises en place.
Des autorités communales ont fait plusieurs tapages et ont sorti des tonnes de notes recadrant la fixation des prix, mais ces dernières sont impuissantes face à l’anarchie qui règne dans le secteur. Les prix ne cessent d’augmenter du jour au lendemain. « Le pouvoir est dans la rue, l’Etat a volé en éclat et chacun se comporte en juge et partie sans crainte. Dans ce marché, trois morceaux de manioc se vendent à 2000 KM. A prendre ou à laisser », regrette un habitant de Mutsamudu. Cette situation fait débat dans les réseaux sociaux, et l’anjouanais lambda continue à payer ce qu’il n’a jamais emprunté.
Dans cette situation, chacun indexe l’autre. Le commerçant accuse le gouvernement de ne plus accompagner les opérateurs et le gouvernement parle des subventions en faveur des commerçants. « Nous ne comprenons plus rien, cette flambée brutale qui prend toujours l’ascenseur sans la moindre crainte. La solution devrait être le redressement fiscal ou le retrait de licence », estime un doyen et ancien haut cadre de la douane, proche du régime qui préfère garder l’anonymat.
« Il y a du laxisme au niveau des décideurs. Les autorités communales ont failli à leurs responsabilités. On n’arrive plus à veiller sur la fixation des prix au marché du petit détaillant », avance le Maire de Moya, Mohamed Abdou Nassim avant d’ajouter que « les grands commerçants défient à leur tour le gouvernement en liquidant les marchandises à leur guise. On voit une chaine bien organisée du laxisme et le gouvernement est impuissant, il faut sanctionner ». Au final, la population et les commerçants finissent pas fustiger le gouvernement notamment le ministère de l’économie et les autorités portuaires et douanières.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Comores, suivez Africa-Press





