A Mutsamudu, une flambée des prix sans explications

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A Mutsamudu, une flambée des prix sans explications
A Mutsamudu, une flambée des prix sans explications

Africa-Press – Comores. Quelques jours avant le ramadan, on avait des prix flexibles pour les denrées alimentaires importés et locales. Dès le premier jour du jeune, tout a changé et les prix sont repartis brusquement à la hausse sans la moindre explication. Le poisson passe de 1000 fc à 2000 fc en moins de 72 heures, les taros importés de Madagascar ou Tanzanie passent de 900 fc à 1250 fc le kilogramme.

Le mois béni de ramadan, supposé être un mois de pardon et de bonnes œuvres, est devenu le mois de la spéculation où l’on peut s’enchérir en un clin d’œil sans ni foi, ni loi. A Anjouan, les prix ont grimpé sans la moindre explication. « Deux portions bananes se vendent à 5000 fc au marché de Mutsamudu et dans plusieurs coins de la ville », regrette, M. Youssouf connu par son pseudonyme de ministre Chibonko, surveillant général de l’école primaire de Missiri.

Sur la même argumentation, le directeur de l’ANPI, Fayal Mohamed s’interroge sur cette envolée des prix pour des produits du même arrivage. « C’est injuste. On ne peut pas imposer un prix toutes les heures. Aucune explication ne peut justifier cette soudaine dégringolade du pouvoir d’achat du citoyen. Dommage, nombreux sont ceux qui tentent de s’enrichir sans respecter les règles de la religion sur la vente», dit-il.

Incroyable, mais vrai. Le prix kilogramme du thon se vendait à 1000 fc le jeudi après-midi. Trois jours après, car ramadan est là, le prix a miraculeusement doublé sans changement d’indications. Il est passé de 1000 FC à 2000 FC. Devant cette situation absurde, une dame marchande tente de s’expliquer dans les réseaux sociaux. « Nous achetons cher chez l’agriculteur, et beaucoup de produits importants importés se vendent au nombre de cheveux, donc on n’a pas le choix » dit-elle sans gêne.

A la grande surprise un régime de banane qu’on a acheté à 20000 fc lors de la foire agricole de Dahari, tenue à Mutsamudu, il est exposé sur des marché au prix de prince. « Un régime de banane ne peut pas se vendre à 4500 fc. On l’achetait moins de la moitié à cette taille il y a juste quelques jours », dénonce-t-on dans les réseaux sociaux.

On n’imagine pas la suite si ça continue à ce rythme. Même le fruit à pain qui s’écoulait à gogo il y a quelques jours, est presque introuvable. Seuls les produits carnés ont gardé le même prix….

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