Africa-Press – Comores. La COI et la France à travers l’AFD ont signé à Maurice, la convention de financement de 6,5 millions d’euros pour un programme de renforcement sur la sécurité sanitaire dans la région océan Indien, Pacifique et Asie du Sud-Est. Ce projet va soutenir la prévention, la préparation et la réponse aux épidémies des États membres et pays partenaires des trois réseaux.
La COI et la France à travers l’AFD ont signé ce lundi 26 février à Maurice, la convention de financement de 6,5 millions d’euros pour un programme de renforcement de la sécurité sanitaire dans la région océan Indien, Pacifique et Asie du Sud-Est. En effet, la pandémie de COVID-19 a servi de rappel brutal et sans précédent de la nature sans frontières des virus et des maladies infectieuses. Elle a mis en évidence avec acuité la rapidité avec laquelle un agent pathogène peut traverser les continents, défiant les barrières nationales et les mesures de contrôle les plus strictes. Cette crise sanitaire mondiale a souligné l’importance cruciale de l’échange d’informations et d’alertes précoces entre les nations et les systèmes de santé.
Une veille sanitaire coordonnée et un partage proactif des connaissances sont essentiels pour détecter rapidement les menaces émergentes et mobiliser une réponse efficace à l’échelle mondiale. Les états insulaires de cette région sont en effet particulièrement exposés, non seulement aux maladies infectieuses émergentes et réémergentes, mais aussi aux catastrophes naturelles qui menacent leur développement durable et leur sécurité sanitaire.
Face à ces enjeux, l’approche “One Health”, qui reconnaît l’interconnexion entre la santé humaine, animale et environnementale, s’avère plus nécessaire que jamais. Ce nouveau programme d’appui au réseau SEGA – One Health de la COI s’inscrit précisément dans cette optique. Il prévoit de dépasser le strict cadre de la coopération à l’échelle de l’océan Indien, pour encourager les collaborations et les échanges scientifiques et techniques entre trois réseaux de surveillance à savoir le réseau SEGA – One Health porté par la COI, mais aussi deux autres réseaux de surveillance épidémiologique soutenus par l’AFD: le Réseau océanien de surveillance de la santé publique (ROSSP) de la Communauté du Pacifique, et le programme ECOMORE piloté par l’Institut Pasteur en Asie du Sud-Est.
Ce projet soutiendra ainsi la prévention, la préparation et la réponse aux épidémies des États membres et pays partenaires des trois réseaux. À terme, il permettra à ces trois réseaux de surveillance d’améliorer leurs capacités diagnostiques ; d’intégrer des données climatiques en vue d’améliorer la prévention et la riposte aux crises sanitaires ; et de renforcer leur dispositif d’appui dans la préparation et la riposte aux épidémies et autres crises sanitaires, et ce, pour leur zone d’intervention respective.
Dans son allocution, le directeur général de l’AFD, Rémy Rioux a rappelé que le développement de réseaux pluridisciplinaires et transrégionaux qui promeuvent une approche One Health intégrant santé humaine, animale, environnementale est devenu indispensable à une meilleure évaluation des risques sanitaires. « Je suis heureux que ce partenariat déjà riche d’impacts entre la COI et l’AFD prenne aujourd’hui une nouvelle dimension. Cela témoigne également de la capacité du réseau SEGA – One Health à se projeter au-delà de son périmètre d’intervention historique, à travers ce partenariat récent avec le réseau ROSSP dans le Pacifique Sud et l’Institut Pasteur en Asie du Sud-Est », souligne-t-il.
De son côté, le secrétaire général de la COI Pr. Vêlayoudom Marimoutou precise que ce nouveau projet va capitaliser sur l’une des grandes réussites du partenariat COI-AFD, le réseau SEGA- One Health, (…) qui bénéficiera donc d’appuis renouvelés et de coopérations nouvelles et porteuses. « Ce réseau est devenu emblématique de notre coopération résolument ancrée dans l’action comme en ce moment même, en fournissant un soutien essentiel à Maurice pour la gestion de l’épidémie de dengue et aux Comores dans leur lutte contre le choléra. », marque-t-il.
Rappelons que ce projet s’inscrit en effet dans la continuité du soutien historique que l’AFD a apporté au réseau de surveillance épidémiologique initié par la COI: le réseau SEGA – One Health. Depuis 2009, l’AFD – rejointe en 2020 par l’Union européenne – a ainsi mobilisé plus de 30 millions d’euros pour le développement de ce réseau, qui constitue un véritable « bien commun » à l’échelle de la région.
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