La provende, un obstacle majeur au développement de l’aviculture

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La provende, un obstacle majeur au développement de l'aviculture
La provende, un obstacle majeur au développement de l'aviculture

Africa-Press – Comores. En plus des dégâts causés par un simple retard de la cargaison de provende dans le pays, les taxes prélevées dans les ports et aéroports ne facilitent pas l’épanouissement de ce secteur. Le Ministre de l’environnement, de la pêche et de l’agriculture Houmed Msaidié, lors de sa visite à Mohéli vendredi dernier, s’est rendu à Djoiezi dans l’entreprise EAM (entreprise agricole de Mohéli) spécialisée dans l’élevage et qui arrive à produire 4000 poussins par mois. La seule difficulté rencontrée par la jeune entreprise c’est la provende. Le Ministre a promis d’y apporter une solution.

Lors de sa visite à Mohéli avec le chef de l’État vendredi dernier, le Ministre de l’environnement, de la pêche et de l’agriculture Houmed Msaidié, s’est rendu à Djoiezi dans l’entreprise EAM, créée en 2019 et qui se focalise dans la production des poussins. Accompagné de l’ex-directeur de la production Chamsidine Abdallah Moilim, le Ministre a voulu évaluer les travaux effectués par les éleveurs de poussins afin de voir comment pouvoir apporter sa contribution pour améliorer la qualité de la production.

Cette jeune entreprise de Mohamed Elhad Assane importe des œufs de l’extérieur avant de le mettre dans un incubateur qui a coûté plus de 3 500 000 francs comoriens. Un expert du domaine est dépêché depuis la Tanzanie pour superviser les travaux durant toute la période de couvaison qui dure en moyenne 21 jours, avant l’éclosion des poussins. « Par mois nous arrivons à produire jusqu’à 4000 poussins. À maturité chaque poule pèse jusqu’à 5kg, soit un total de 20 000 kg de poules par mois » nous explique Chamsidine Abdallah Moilim.

Cependant l’achat de la provende et les taxes aéroportuaires y afférentes constituent le principal obstacle à cette activité d’aviculture. « Chaque mois nous livrons des commandes de poules venant des autres îles. Nos frais de dédouanement s’élèvent à zéro Franc mais nous sommes contraints à payer des taxes qui vont jusqu’à 35 000 fc à l’APC pour faire passer la tonne de provende. Avec ce système parfois on accumule du retard pour recevoir cette nourriture. Cela a des conséquences car on enregistre des pertes liées à la production », regrette l’ancien directeur de la production Chamsidine Abdallah Moilim avant de solliciter auprès du Ministre son appui technique pour augmenter les activités de production de poules dans l’île.

Houmed Msaidié a promis de prendre cette problématique au sérieux pour faciliter l’épanouissement des micros entreprises. « Apres cette visite je vais discuter avec le Ministre des Finances, les autorités douanières pour réduire sinon annuler ces taxes car le secteur de l’élevage connaîtra toujours des difficultés d’acheminement des prévisions puisqu’aux Comores on ne produit pas de provende » dit le Ministre. Il est à noter qu’à Mohéli près de 100 poulaillers sont mis en place, dont la majorité tenus par des jeunes. Malheureusement la productivité de volaille reste toujours très faible. Ce qui nécessite une réflexion dans ce secteur pour réduire les importations des produits carnés dans le pays.

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