Africa-Press – Comores. Financé à hauteur de 8 milliards de nos francs par l’AFD, le projet Profi va permettre la création de cinq filières stratégiques sur les parcours de formation comme l’agriculture, le numérique, l’environnement, la construction…
Le chef de l’Etat Azali Assoumani a lancé officiellement le Projet de Professionnalisation de l’Offre de Formation et Insertion (PROFI). Conçu suite à un diagnostic réalisé par le ministère de l’éducation nationale avec l’appui de l’Agence française de développement (Afd) et financé à hauteur de 8 milliards de nos francs, le projet vise à renforcer l’offre de formations techniques professionnelles et scientifiques afin d’améliorer l’employabilité des jeunes, d’une part, et d’autre part répondre aux besoins de développement de l’économie comorienne. Le projet priorise ainsi cinq filières stratégiques sur les parcours de formation de bac-3 à Bac+3, que sont l’agriculture, le BTP, les technologies industrielles, le numérique et l’environnement.
L’administrateur principal de l’université des Comores Ibouroi Ali Tabibou a expliqué que cette structuration traduit l’ambition du projet PROFI de contribuer significativement à l’atteinte des objectifs du Plan Comores Emergent, en matière de renforcement du capital humain et de transformation structurelle de l’économie comorienne. « Cette spécialisation a un double objectif d’amélioration de l’efficacité de l’offre de formations et de renforcement surtout de formations pourrait être envisagée et conçue en rapport avec les potentialités des différentes iles où sont reparties les composantes de l’Université et où des pôles d’excellence se mettraient en place suivant ces paramètres spécifiques », souligne-t-il.
De son côté, l’ambassadeur de France Sylvain Riquier précise que le projet PROFI entend contribuer activement à moderniser et à développer l’offre de formations diplômantes dans les filières techniques, au niveau de l’enseignement secondaire et supérieure. « Nous sommes aujourd’hui au point de départ d’un processus exigent qui nécessitera une forte mobilisation de différentes parties prenantes. Il nous faudra aussi rapidement rentrer en phase de croisière de la rénovation et la création de 25 diplômes qui reposera sur l’implication forte des équipes pédagogiques de l’éducation nationale et de l’université bien entendu, mais elle reposera également sur une association du secteur privé qui sera un acteur central », précise-t-il.
Quant au ministre de l’éducation Dr Takkidine Youssouf, il a montré que sans un dispositif de formation et d’insertion professionnelle performant, il sera difficile d’envisager un véritable développement du pays. « Rien qu’en 2022, nous avons produit 2000 bacheliers dont moins de 100 venaient des filières techniques et professionnelles. L’offre ici est effectivement très limitée mais aussi le sous-secteur est très mal perçu par notre société. Cette image là, nous voulons la changer à travers ce projet », renchérit-il.
Le Présent Azali Assouamani a rappelé à son tour que le gouvernement comorien a toujours accordé une importance capitale à la promotion des jeunes, qui constituent la frange la plus importante de la population et par la même occasion, l’avenir de notre pays. « Ce projet que nous lançons, arrive à point nommé, pour consolider les actions que nous menons, aux fins de répondre aux besoins de développement de l’économie nationale…L’ouverture vers le monde professionnel va donc se développer avec une méthodologie pour la professionnalisation et un appui aux services de relations avec les entreprises dans les établissements, à l’entrepreneuriat et aux projets étudiants », renchérit-il.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Comores, suivez Africa-Press