Africa-Press – Comores. Du 18 au 19 octobre 2023, se tient à Moroni le dialogue public-privé sur l’environnement des affaires. Ce premier forum est fruit de la signature entre l’Etat et le secteur privé qui a eu lieu en 2020 à Anjouan.
Le premier forum sur le dialogue public-privé sur l’environnement des affaires s’est ouvert hier mercredi 18 octobre et prendra fin ce jeudi. C’est une initiative qui va permettre au secteur privé d’attirer l’attention sur les problèmes et communiquer en cas de besoin avec le secteur public, afin d’éviter une éventuelle nouvelle crise alimentaire, mais aussi améliorer les affaires dans le pays. « Ce premier forum, c’est bien plus qu’un simple rassemblement. C’est une étape cruciale dans le renforcement de la collaboration et la coopération entre le secteur privé et le secteur public et dans la diffusion et la compréhension du dialogue pour que chaque acteur fasse sienne cet outil indispensable à la promotion des affaires. C’est aussi une belle opportunité de mettre en lumière le rôle essentiel que joue le partenariat entre le secteur public, le réseau des chambres de commerce comme interface et le secteur privé pour une promotion d’un climat des affaires favorable à une croissance économique soutenue, tremplin indispensable pour l’émergence du pays », a déclaré le président de l’UCCIA, Chamssoudine Ahmed. Ce dernier reste convaincu que ce forum marquera le début d’une ère nouvelle pour l’économie du pays. « Les acteurs publics, du privé comme de l’UCCIA joueront chacun sa partition pour créer les conditions indispensables pour une économie florissante et attractive pour les investissements nationaux et étrangers. Et la sécurité juridique, un préalable pour garantir les investissements », poursuit-il.
De son côté, le chef du bureau de l’Union européenne à Moroni Pierre Beziz montre que les objectifs du Plan Comores Emergents ne pourront pas être atteints sans un secteur privé performant. « Le secteur privé, ce sont des hommes et femmes qui produisent, construisent, exportent, investissent, génèrent des recettes fiscales. Qui prennent des risques aussi. Le développement du secteur privé est source de croissance et d’emplois. Il permet de financer des investissements et des politiques publiques inclusives. Ce sont là les objectifs recherchés par les autorités dans la mise en œuvre du PCE et mis en évidence dans le plan de relance. En cela, le dialogue public privé est essentiel pour l’émergence du pays », indique-t-il. Et d’ajouter que « c’est important pour le secteur privé de proposer des adaptations nécessaires au développement de ses activités. Il est autant important également pour le secteur public, qui règlemente l’activité du secteur privé, afin d’adapter les dispositions et mener les réformes attendues ».
Le ministre de l’économie Ahmed Ali Bazi a précisé que le président a traduit sa volonté politique en acte fort par la prise du décret instituant la plateforme du dialogue public-privé qui tient aujourd’hui sa première session. Selon lui, ce forum économique centré sur le nécessaire dialogue entre l’Etat et le secteur privé, est ancré dans l’agenda économique du pays. « Nous sommes engagés à construire ensemble une économie forte et durable, capable de nous sortir de l’ornière du sous-développement, de la pauvreté et de nous hisser sur une trajectoire d’émergence à l’horizon 2030 », lance-t-il.
Présent dans cette session inaugurale, le président Azali Assoumani appelle à la recherche de solutions, pour résoudre des problèmes conjoncturels, liés souvent à l’import/export et la fiscalité. « A cet égard, je voudrais insister sur la nécessité de réorienter les débats et focaliser le dialogue sur les défis majeurs du pays qui sont définis dans son PCE, dans le cadre de développement socio-économique notamment les questions d’augmentation des investissements, d’accroissement et de diversification de la base productive et de l’offre exportable », conclut le chef de l’Etat.
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