Africa-Press – Comores. Suite à la décision du collectif des boulangeries d’augmenter dès le 1er mars le prix du pain, le gouvernement représenté par le ministre de l’Economie Ahmed Bazi a rencontré le collectif hier jeudi, pour rechercher un terrain d’entente. Au cours d’un point de presse conjoint, les deux parties on convenu de se réunira à nouveau pour apprécier la situation, en fonction de l’évolution de la conjoncture économique mondiale.
Le gouvernement et le collectif des boulangeries n’ont pas trouvé un accord. La population va donc continuer d’acheter le demi-pain à 100 fc et la baguette à 200 fc, prix en vigueur depuis le 1er mars dernier. Toutefois, si la situation s’améliore au niveau du marché mondial, ils vont revoir le prix actuel. « C’était en juin 2022, que les boulangers se sont réunis pour trouver une solution face à la flambée des coûts des matières premières et autres charges mettant à mal le secteur de la boulangerie. Sachant que la cause principale de cette crise économique a été la guerre en Ukraine. Alors, la solution envisagée a été une révision du prix du pain. Mais, grâce à l’intervention immédiate du gouvernement, le prix du pain a pu être maintenu par le biais de deux conventions signées entre l’Etat et le collectif des boulangers et l’UCCIA sur la période juin-aout et septembre-décembre de l’année dernière », rappelle le ministre de l’économie.
La convention avait pour but de subventionner les pertes enregistrées par les boulangers et surtout soulager la population en période difficile liée à l’augmentation de plusieurs produits de première nécessité. Il a a montré que la situation au niveau mondial est toujours tendue. « Le prix des produits augmente toujours, en l’occurrence la farine. Le gouvernement ne peut pas continuer à subventionner les boulangers. Nous sommes dans l’obligation de rester dans ces prix », poursuit-il.
De son côté le collectif des boulangers montre qu’après ces deux derniers mois (janvier et février) sans possibilité d’accord de subvention de la part du gouvernement, les boulangers se retrouvent dans une situation extrêmement délicate financièrement avec un déficit d’au moins 120 000 000 kmf. D’où la décision prise avec l’accord du gouvernement d’augmenter le prix de la baguette, tout en sachant qu’en cas de baisse des couts d’exploitation au niveau mondial, le collectif et le gouvernement se réuniront à nouveau pour apprécier la situation.
« Ce n’est pas une première, on a vécu ces genres de choses à certaines époques. Le prix du pain augmente en fonction de la situation mondiale. Aujourd’hui, on voit ce qui se passe dans le monde entier, le prix de la farine est au plafond. Sans oublier aussi le transport maritime. Nous espérons que la situation reviendra à la normale au plus vite possible, afin de revenir dans une vie plus paisible », indique Chamssoudine Ahmed, le président de l’UCCIA. Au nom du secteur privé, il remercie les efforts du gouvernement durant ces 6 derniers mois d’accompagnement à l’endroit des boulangers qui ne sont pas épargnés par l’inflation galopante.
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