Africa-Press – Comores. Avec l’appui technique et financier de l’OIT, les acteurs du monde du travail de l’Union des Comores vont se concerter du 14 au 17 février sur les déficits et les priorités stratégiques à définir sur la base des recommandations de la revue finale du Programme Pays pour le Travail Décent (PPTD2) et le diagnostic effectué dans le cadre du processus PPTD3.
« Certes, des pas ont été franchis mais il y a encore du chemin à parcourir pour faire du travail décent une réalité en Union des Comores ». C’est par ces mots que commence le secrétaire général de la confédération des travailleuses et travailleurs des Comores (CTC). Ce dernier qui se bat tous les jours pour la justice sociale, pour le bien-être et contre le chômage demande un engagement réel et sans faille de tous à travers tous les acteurs étatiques et non étatiques par le biais d’un dialogue social inclusif, franc, honnête et respectueux dans le respect des normes internationales du travail. « Notre prochain programme (PPTD3) doit tirer tous les enseignements en accommodant les axes prioritaires avec les besoins réels pour un travail décent pour tous avec une transition juste d’une économie respectant la nature et l’environnement », déclare-t-il.
« C’est pourquoi la CTC s’engage sans réserve dans ce processus et a l’intime conviction que des opportunités réelles existent pour endiguer la pauvreté, offrir des emplois décents à notre jeunesse et faire sortir beaucoup de nos compatriotes dans la pauvreté extrême par le biais de ce que la nature nous a offert », poursuit-il.
Dans ce contexte, la CTC avec l’appui de l’OIT a mis en place des comités des jeunes et des femmes au niveau de chaque île et renforce leur capacité sur les fondamentaux du syndicalisme et ceux liés au travail décent. Selon les indicateurs existants, les travailleurs de l’économie informelle contribuent à hauteur de 60% du PIB national et regorge plus de 75% des emplois dans le pays, qui sont loin d’être décents.
Selon lui, la CTC a pu organiser et mettre en place une organisation syndicale dans chaque île avec l’appui de l’OIT et de la CSI (Confédération Syndicale Internationale). « La CTC constate avec amertume des décisions de licenciement dans bon nombre d’entreprises sans véritablement offrir une chance au dialogue social, qui risque bien d’augmenter la précarité dans le pays, source d’instabilité sociale et économique. Et nous demandons à tous ces patrons de surseoir leurs décisions et engager sans délais des négociations avec les partenaires sociaux afin d’avoir des accords », dit-il.
De son côté le directeur du bureau pays de l’OIT pour Madagascar, Comores, Maurice et les Seychelles Dr Coffi Agossou tient à rappeler que l’OIT a apporté ses appuis au pays à travers la mise en œuvre de deux projets spécifiques, à savoir le projet « Emploi et développement local intégré » et le projet « développement de l’économie bleue aux Comores » ayant permis le changement de vie des bénéficiaires et communautés ciblées à travers l’approche HIMO (haute intension de main d’œuvre), l’entrepreneuriat et les coopératives. « J’aimerais souligner quelques points importants pour alimenter les réflexions au cours de cet atelier, à savoir : la nécessité d’une transformation structurelle, l’adoption de l’approche centrée sur l’humanité, l’importance de l’appropriation nationale du processus du PPTD et l’inhérence du partenariat. Sur ce je souligne l’inhérence du partenariat pour avoir des résultats tangibles dans la promotion du travail décent » indique-t-il.
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