Les comoriens se tournent vers les légumes

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Les comoriens se tournent vers les légumes
Les comoriens se tournent vers les légumes

Africa-Press – Comores. Entre le riz introuvable et vendu sous haute surveillance, d’autres produits vivriers inondent le marché de la capitale, comme les tarots, la banane, le manioc et autres. Et cela ne peut que faire le bonheur des consommateurs qui optent pour les légumes, accessibles et à des prix abordables variant entre 600 et 750 francs le kg.

Ils sont nombreux au petit marché de Moroni et à Volo-volo à jeter leur dévolu sur les légumes, devenues depuis quelques les produits de premier choix. Ces dernières semaines, le pays est secoué par une crise alimentaire liée à la pénurie du riz, supposé être l’aliment de base des comoriens. Ce produit est devenu un trésor si jamais l’on trouve, alors que les autres produits comme la banane, le tarot et le manioc jugés insuffisants pour une famille nombreuse, sont aussi à la hausse. Rencontrée au petit marché avec son panier rempli de légumes, une mère de deux enfants se confie à La Gazette. « Depuis un moment, je n’achète que des légumes. Avec seulement 2000 francs, nous arrivons à manger. C’est mon premier choix en cette période de crise. Le riz coûte chère et nous ne pouvons pas nous permettre d’aller nous bousculer. Donc nous optons pour les légumes. Du point de vue sanitaire, ce sont des aliments très recommandés », a-t-elle souligné.

En effet, les prix sont abordables, le kilo de carotte coûte 700 à 800 francs, le kilo de tomate varie entre 300 à 600 francs, la pomme de terre entre 600 et 750 francs, la salade varie selon la quantité qui peut aller de 500 francs voire moins. Un père de cinq enfants livre bataille. Attristé, il montre que cela fait trois jours qu’il n’arrive pas à trouver du riz. « J’ai fait la queue et toujours rien. Même le pain, il faut aussi faire la queue. Je fais le gardiennage, je touche 40.000 francs sans oublier que bientôt, c’est la rentrée scolaire. La période difficile. On ne peut pas mourir de faim, j’ai acheté 5 kg de pomme de terre et aujourd’hui je vais faire la course contre la montre, en espérant trouver du riz », dit-il, avant d’ajouter que « heureusement, pour moi les prix sont abordables et mes enfants vont manger », témoigne Saïd Ali.

Du coté des vendeurs, c’est un peu la joie. Les consommateurs viennent abondamment. « Les fournisseurs nous livrent des produits moins chers, donc nous vendons à bas-prix. Nous aussi nous avons des familles à nourrir. Avant je vendais la tomate à 2000 francs, je sais que c’était chère mais je n’avais guère le choix. Aujourd’hui je le vends à 600 francs le kilo car je l’ai eu moins chère », marque Maman Hadji vendeuse de tomates au petit- marché de Moroni.

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