Rien n’arrête la flambée des prix de produits locaux

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Rien n’arrête la flambée des prix de produits locaux
Rien n’arrête la flambée des prix de produits locaux

Africa-Press – Comores. Les nouvelles sont moins bonnes dans les principaux marchés de la capitale à quelques jours du jeûne de Miraj. Les prix des denrées alimentaires, notamment les produits locaux, ne cessent d’augmenter atteignant un niveau record ces derniers jours. A Volo-Volo, les vendeurs des aliments locaux rejettent la faute à la spéculation des produits alimentaires importés.

Cette année, la table pour la rupture du jeûne du Miradj risque certainement d’être moins garnie que l’année dernière marquée par la crise sanitaire et les mesures des restrictions qui en suivaient. L’inflation est passée par là. Dans les deux principaux marchés de la capitale, le panier composé de deux petits fruits à pain, une main de banane, un kilo de ton, deux cocos secs et des condiments. Le prix de ces produits agricoles locaux explose. A raison de deux petits fruits à pain pour 2000 fc, une main de banane à 2000 fc également, un kilo de ton pour 2500fc et 1000fc pour des condiments. Au total, ce panier d’un seul ménage lui revient à 8000fc. La flambée des prix des produits de grande consommation massivement importés a certainement eu des répercussions sur l’augmentation des prix des produits cultivés sur place.

« Si aujourd’hui, je vends mes bananes, mes maniocs et les fruits à pain à prix fort, c’est pour me permettre à mon tour de m’acheter un kilo d’ailes de poulet et de viande de bœuf, si l’on en trouve d’ailleurs », a expliqué maman Zabibou rencontrée à Volo-volo assise devant les produits qu’elle vend. D’après cette septuagénaire, elle achète cher les produits qu’elle vend chez un agriculteur qui l’approvisionne. « Je dois également faire des marges. Car on ne peut me vendre un régime de banane pour 12000 fc, voir 15000fc et venir le céder à perte. Alors c’est cette activité qui me permet de subvenir aux besoins de ma famille », a-t-elle ajouté l’air en colère.

Pour Zalifa Mmadi, si nos produits agricoles coûtent plus cher que les mêmes produits importés, c’est parce que les champs sont désertés par tout le monde. « Je vous invite de faire un tour ne serait-ce que dans votre région. Vous verrez sûrement qu’il ne manquera pas des parcelles non cultivées. Alors que les mains pour cultiver ne manquent pas », a-t-elle fait savoir. Au-delà de cette hausse incontrôlée, c’est l’insuffisance des produits carnés qui alerte plus d’un.

« Ce qui m’inquiète le plus, ce n’est pas la journée du jeûne de Miradj bien qu’on consomme beaucoup mais c’est plutôt le mois de ramadan qui se profile avec cette inflation qui semble être inflexible et les produits carnés qui se font de plus en plus rares », s’inquiète Mze Hamadi boucher à volo-volo, adossé contre la table où il a exposé la viande fraîche de bœuf.

« Voyez vous-même que la quantité d’ailes de poulet et de viande surgelée est insuffisante. Si d’ici peu l’on n’est pas approvisionné en produits carnés, on risque de se retrouver en rupture de stock durant le mois de ramadan », a-t-il alerté.

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