Self Help Program, ou comment financer son projet

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Self Help Program, ou comment financer son projet
Self Help Program, ou comment financer son projet

Africa-Press – Comores. Dans le cadre de la semaine mondiale de l’entrepreneuriat qui se déroule à Mohéli sous la houlette de l’ambassade des Etats-Unis, en partenariats avec YALI Alumni Comoros, une série de formations est organisée à Fomboni au bénéfice de jeunes entrepreneurs de l’île pour leur donner les outils nécessaires à leur développement. Parmi ces outils, il y a le mécanisme de financement de projet qui est souvent ignoré par les soumissionnaires. Ali Omar Abdillah revient sur ce critère, dans une interview accordée à La Gazette HZK-Presse.
Question : Vous êtes le coordinateur de ce projet et vous êtes aussi spécialiste du mécanisme de financement des projets financés par les américains. Que pouvez-vous nous dire par rapport à ce mécanisme ?
Ali Omar Abdillah : Il faut savoir qu’il y a un programme spécifique qu’il faut connaître pour pouvoir bénéficier des financements qui peuvent aller de 3000 à 10 000 USD. La spécificité de ces financements tient au fait qu’ils sont destinés aux ONG, des associations communautaires et des coopératives ou encore des gens qui se regroupent autour d’une entreprise par rapport à des critères conçus par l’ambassade, mais qui sont légalement enregistrés au Ministère de l’intérieur.

Question : Quels sont les domaines qui peuvent soumettre des dossiers pour être financés ?
A.O.A : Effectivement, ces financements sont destinés à des branches spécifiques et bien définies comme dans le domaine des énergies renouvelables pour équiper des petites usines, des unités de froid pour les pêcheurs ou bien des projets sur la résilience du changement climatique ou encore des réhabilitations d’écoles (communautaires) en état de délabrement. Par contre, il ne finance pas tout ce qui est matériel informatique et équipement médical.

Question : Et si on est déjà constitué en coopérative, il suffit de déposer un dossier de candidature ou est-ce qu’il y a un mécanisme particulier à suivre ?
A.O.A : Chaque année il y a un document conçu par l’ambassade sous forme de formulaire narratif qu’on doit télécharger et remplir pour ensuite le renvoyer dans l’adresse email de l’ambassade.

Question : Après l’octroi des fonds, est-ce qu’il y a un suivi technique pour s’assurer de la bonne utilisation de ces fonds ?
A.O.A : Bien sûr, tous les troisième mois il faut que le bénéficiaire fournisse un document où se trouvent les preuves de l’utilisation de l’argent. Selon toujours cette même fréquence, il faut fournir des rapports financiers et moral pour justifier de la progression du projet. En plus de ces rapports, il faut aussi photographier le projet pour s’assurer de l’existence réel du projet. Et en fin d’année, l’ambassade dépêche une mission pour vérifier si les financements sont utilisés au bon endroit.

Question : Que pouvez-vous dire à tous ceux qui sont réticents à soumettre leur candidature ?
A.O.A : Tout simplement de se lancer. Dès le mois d’avril, il faut aller consulter le site de l’ambassade américaine aux Comores et celui de YALI Alumni pour postuler et avoir la chance d’être parmi ceux qui seront sélectionnés. Par contre nous sommes conscients que nous souffrons d’un déficit de visibilité, et je prends cette occasion pour remercier La Gazette des Comores pour cette initiative d’être à l’avant garde pour éclairer la population sur ce nous faisons. Pour ceux qui seraient en difficulté par rapport à la langue, ils peuvent toujours s’approcher de YALI Alumni pour les besoins de remplir les fiches qui sont toujours en anglais. Enfin, nous lançons un appel aux associations de Mohéli de beaucoup s’intéresser à nos projets car ils sont en retard par rapport aux deux autres îles.

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