Transports inter-îles : Ni avion, ni bateau

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Transports inter-îles : Ni avion, ni bateau
Transports inter-îles : Ni avion, ni bateau

Africa-Press – Comores. L’avion de R Komor, la seule compagnie aérienne en activité, est cloué à l’aéroport de Mohéli Bandar-Es-Salam à cause d’une panne moteur, tandis que les bateaux sont restés à quai pour des raisons météorologiques. Une situation inédite qui paralyse la connectivité entre les îles.

Les trois îles indépendantes vivent une situation particulièrement inédite depuis quelques jours. La raison, plus de desserte ni aérienne ni maritime entre elles. L’Embraer 120 exploité par la compagnie R Komor est cloué au sol à l’aéroport de Bandar-Es-Salam à Mohéli. Si coté compagnie l’on se montre plutôt réservé et avare de commentaires, une source proche du dossier confirme que l’aéronef a une « panne de nature hydraulique », soit « la même panne que celle qui a, depuis des mois, cloué au sol un avion du même type » exploité par ladite compagnie. Le parallèle entre les deux cas doit-il inquiéter ? « Pas pour autant car avec un seul avion opérationnel, R Komor ne va pas jeter l’éponge. Ils vont mettre les bouchées pour faire réparer l’avion, quel que soit le prix que cela peut leur couter », rassure notre interlocuteur.

R Komor se trouve dans cette situation de monopole depuis le retrait de l’agrément d’AB Aviation, survenu à la suite du crash aérien le 26 février dernier. Int’Air Iles, l’autre compagnie qui essayait de se battre dans ce panier de crabes, a jeté l’éponge depuis que l’aviation civile a interdit aux avions monomoteurs d’effectuer des vols commerciaux avec passagers. Malgré l’exception faite à son aéronef, la compagnie Int’Air Iles a cessé ses vols « faute de passagers » selon toujours notre source. « Depuis la décision de l’Anacm, les gens pensent que les monomoteurs sont dangereux et la compagnie Int’Air Iles en fait malgré elle les frais ».

Il n’y a pas que les moyens aériens qui sont sujets aux difficultés. Les bateaux qui assurent la desserte entre les îles sont quant à eux restés à quai. Ils sont confrontés à des problèmes météorologiques et donc, personne ne sait avec certitude quand est-ce qu’ils vont reprendre le large. Les plus audacieux prennent le kwasa malgré une mer agitée. Pour avoir une place, il faut faire le parcours du combattant.

Andjouza Abouheir

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