Africa-Press – Comores. Le lundi 3 avril dernier, s’est tenue au ministère de l’Economie une rencontre regroupant les ministres Houmed Msaidié de l’Agriculture, Mze Aboudou des Finances et Ahmed Bazi de l’Economie ainsi que les responsables de l’Office Comorien des Produits de rente (OCPR) avec des préparateurs et exportateurs de vanille. Il s’agissait de faire le point de la situation prévalant dans le secteur, dans une conjoncture quelque peu morose. Cette rencontre découle d’une initiative du ministre de l’Agriculture et répondait à une doléance des acteurs.
La rencontre s’est déroulée dans une atmosphère studieuse dans la mesure où les uns et les autres ont exposé les problèmes et ensemble des pistes de travail ont été tracées. Les échanges se sont focalisés sur deux grands points : à savoir comment aider les préparateurs à traverser la phase actuelle de difficulté d’accès aux marchés tout en faisant face aux obligations de leurs financeurs. Les importateurs présents ont fait l’historique de la filière en soulignant que depuis 2003, il y a eu une phase descendante de la filière. A cela il faut ajouter la crise qui a prévalu ces derniers temps même si l’on peut percevoir une certaine éclaircie.
Un certain nombre de sujets ont été aussi abordés comme la campagne 2023 avec la question de la double floraison de la vanille pour cette année qu’il faut surveiller pour garantir la qualité du produit, la certification, les subventions, les taxes, etc. Le ministre des Finances n’a pas manqué de rappeler les problématiques récurrents comme la question des créances bancaires, de la gestion des stocks et de l’endettement. Il a souhaité une plus grande coordination entre les acteurs du secteur dans un contexte économique mondialisé.
A la fin de la rencontre, tout le monde s’est mis d’accord pour une prochaine réunion. En attendant les exportateurs devront aller prospecter du côté des marchés éventuels en vue de proposer une fourchette pour la vente à l’export et les préparateurs devraient proposer de pistes pour le paiement des charges bancaires.
Il est ressorti aussi qu’il faudrait sortir du court terme et miser sur le long terme en travaillant avec le secteur de l’industrie et aussi restructurer les acteurs à l’export pour permettre à l’Etat d’avoir une vue claire des intervenants à l’export sur le marché local. Il convient de rappeler qu’actuellement plus d’une cinquantaine de tonnes sont en stock au niveau des exportateurs et de préparateurs, dans l’attente de clients éventuels. Alors que déjà, se profile à l’horizon la prochaine campagne de la vanille.
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