Africa-Press – Comores. La consommation du riz ordinaire de l’ONICOR est devenue une problématique sociale de la classe moyenne aux Comores. Un aliment de base qui n’est pourtant pas cultivé dans le pays. La dernière cargaison de 189 tonnes arrivée à Mohéli a créé plus de problème qu’elle n’en a résolu. En moins de 72h, le riz ONICOR est introuvable. Aucun vendeur n’a pu satisfaire ses clients.
Au total 189 tonnes de riz ordinaire (7 conteneurs) ont été déchargées au port de Bangoma ce dimanche 26 mai du bateau Al Yasmine. Une cargaison venue après plusieurs mois de pénurie. Cette situation n’est malheureusement pas la première du genre pourtant les commerçants ont déjà versé leur argent dans les comptes de l’ONICOR depuis plusieurs mois et attendent la livraison. Certaines familles se trouvent dans l’obligation d’acheter le riz de luxe dont le kilo varie entre 1250 fc et 1500 fc, ce qui n’est pas sans conséquence dans la vie de tous les jours pour une famille au revenu moyen.
Très tôt dans la matinée du lundi 27 mai, des longues files d’attente se sont formées à la recherche de cet or blanc partout devant les magasins où la livraison est déjà effectuée. Dans certains magasins de la ville de Fomboni des bousculades parfois violentes ont eu lieu pour permettre au plus fort de s’emparer d’un sac de 25 kg pour nourrir sa famille. À Kanaleni (quartier de Fomboni), un jeune homme à pu se frayer un chemin pour entrer dans le magasin mais n’a pas pu sortir avec le sac de riz sur sa tête et il n’y avait un endroit pour le déposer. Finalement il est sorti avec un mal du cou qui l’a conduit à l’hôpital. En moins de 72h en tout cas, ce riz a disparu des magasins.
Contacté par téléphone, le directeur régional de l’ONICOR au niveau de Mohéli nous rassure que le riz sera bientôt disponible partout et pour tout le monde, « le même bateau devrait partir la nuit de ce mardi à Anjouan pour prendre 7 autres conteneurs de riz ordinaire. Au total 810 tonnes sont attendues à Mohéli d’ici la prochaine semaine » tente de rassurer Abdou Madi Mari Directeur régional de l’ONICOR. Cependant, selon d’autres sources, c’est une quantité encore insuffisante pour la population de l’île.
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