Africa-Press – Comores. Dans le but de fournir un cadre conceptuel commun pour mesurer et suivre la contribution socio-économique de la culture, la commission de l’Océan Indien en collaboration avec la COMESA et l’Unesco ont animé un atelier de formation à Maurice. Une opportunité pour les 11 représentants des pays d’échanger et de tisser des liens avec les instituts nationaux de statistiques.
La Commission de l’océan Indien (COI), à travers son projet régional de « développement des industries culturelles et créatives en indianocéanie » (ICC) et son projet « revue des cadres légaux et politiques des industries culturelles et créatives », en collaboration avec la COMESA et l’appui technique de l’UNESCO, a organisé le 18 décembre dernier un atelier sur les indicateurs culturels à Maurice. Cette formation, sur les indicateurs thématiques pour la culture dans le programme 2030 avait pour but de fournir un cadre conceptuel commun pour mesurer et suivre la contribution socio-économique de la culture. Les représentants de 11 pays y ont pris part à l’instar des Comores, une occasion pour ces derniers d’échanger mais également de pouvoir créer le lien avec les autres instituts nationaux de statistiques présents.
Les 22 indicateurs s’articulent autour de quatre dimensions, à savoir « environnement et résilience », « prospérité et ressources », « connaissances et compétences » et enfin « inclusion et participations », avec un accent particulier sur la contribution transversale des femmes. Cet atelier portait sur un apprentissage basé sur des cas pratiques de pays comme le Burkina Faso et le Maroc en ce qui concerne la collecte de données sur la contribution de la culture. En effet, il est important de pouvoir appuyer les actions de plaidoyer avec des données probantes comme l’ont souligné le directeur adjoint de l’Agence française de développement de Maurice (AFD), Mathieu Thenaisie, et le chargé de projet Ignite culture au sein du British Council Kenya.
La majorité des pays ne disposent d’aucune information sur les statistiques culturelles. Avec ce premier atelier préparatoire, la COI et le COMESA entendent continuer leur soutien auprès des Etats membres à se munir de statistiques adéquates et pertinentes pour une meilleure considération de la culture. « Le but n’est pas d’établir un classement et de créer une compétition entre les Etats mais de permettre à la culture d’être plus visible dans les statistiques disponibles et de vous permettre d’évaluer les lacunes à combler » explique l’équipe de formateurs de l’UNESCO.
L’UNESCO ayant développé ces indicateurs en collaboration avec l’Institut de Statistique de l’UNESCO (ISU), invite les pays à soutenir le plaidoyer visant à rendre plus visible le rôle de la culture dans le développement durable, notamment en l’incluant dans les rapports nationaux et locaux examinés lors du forum politique de haut niveau des Nations Unies sur les ODD à New York, grâce à leurs rapports nationaux volontaires et leurs examens locaux volontaires. « Les données culturelles qui découleront de vos efforts représenteront un apport précieux qui nourrira le Portail sur les données culturelles de l’UNESCO et sera inclus dans le Rapport mondial sur la culture qui est prévu en 2025 » a réitéré le sous-directeur-général de l’UNESCO pour la Culture, Ernesto Ottone. Notons que le projet ICC mise en œuvre et financé par l’AFD vise à construire des sociétés humaines plus inclusives en dynamisant les industries culturelles et créatives comme des leviers importants du développement socioéconomique, tant à l’échelle locale qu’à l’échelle régionale.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Comores, suivez Africa-Press