Un protocole d’accord en gestation

19
Un protocole d’accord en gestation
Un protocole d’accord en gestation

Africa-Press – Comores. L’UCCIA a abrité mercredi dernier la première réunion sur le dialogue douane et secteur privé. Un premier round des discussions qui ont tourné autour du blocage de la première convention signée à Mutsamudu en 2020 entre l’administration générale de la douane et les opérateurs économiques de la place. Après un moment d’échanges houleux, les deux parties se sont convenues de relancer le processus.

A quelques semaines du mois de ramadan, l’administration des douanes vient de prendre l’initiative de relancer un processus qui a été bloqué depuis deux ans. Il s’agit du protocole de Mutsamudu signé en août 2020 et dont le plan d’action n’a jamais été mis en œuvre. Au cours des échanges, chaque partie rejette les responsabilités de l’échec sur l’autre. Pour ce premier round que Ali Hamisse, conseiller du directeur général de l’administration douanière a voulu qu’il aboutisse à quelque chose de concret, les discussions ont tourné sur le blocage de la première convention.

Ce protocole signé à Mutsamudu portait sur plusieurs thématiques : la taxe douanière, le fret, la commande publique, le commerce intérieur et extérieur, ainsi que tout ce qui avait trait aux pharmacies d’officine. Le directeur régional de la chambre de commerce d’industrie et d’artisanat de Ngazidja Hamidou Mhoma se félicite de la reprise du dialogue. « Aujourd’hui la douane a pris l’initiative de relancer le dialogue, de revoir le plan d’action qui a été fixé à l’époque et mettre en place un dispositif qui pourrait évaluer ces activités et en rajouter d’autres et qu’il y ait une plateforme qui permettrait au privé et à la douane de bien dialoguer », a-t-il déclaré.

Pour Mourad Bazi du MODEC, il faudra beaucoup plus pour réinstaurer le climat de confiance détérioré entre la douane et le secteur privé qui se sent, d’après-lui déplumé. « Le problème qui se pose, c’est le respect des textes. La douane préfère mettre de côté les textes et continuer les pratiques discourtoises. C’est la raison pour laquelle, j’ai dit que la confiance avec la douane est rompue. Et quand la confiance est rompue, il faut chercher les moyens de la rétablir. Ce qui est loin d’être le cas », déplore le patron du Mouvement des entreprises comoriennes.

Pour le directeur régional de la CCIA de Ngazidja, si les points de frustration demeurent, c’est parce que la première revendication du secteur privé n’est pas encore respecté depuis 2020,à savoir le respect de la valeur transitionnelle. « Aujourd’hui beaucoup d’opérateurs arrivent à la douane avec leur facture mais elles sont revalorisées automatiquement à la hausse. Le commerçant qui avait l’habitude de payer par exemple 3 millions fc sur un container se retrouve pour la même chose à payer 4 millions ou 5 millions fc », a-t-il indiqué, précisant que c’est la raison pour laquelle le secteur privé demande le respect du code de la douane qui prévoit la mise en place d’un comité de conciliation et d’expertise douanière.

« Le propre de ce dialogue, c’est de parvenir à une convention qui pourrait recréer ce cadre de travail entre les deux parties », rétorque le conseiller du directeur général de l’administration générale de la douane. A l’issue des discussions, les participants sont parvenus à un compromis. Rendez-vous est fixé au plus tard le 18 mars pour la signature d’un nouveau protocole d’accord.

Pour plus d’informations et d’analyses sur la Comores, suivez Africa-Press

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here