Vie chère: La FCC hausse le ton

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Vie chère: La FCC hausse le ton
Vie chère: La FCC hausse le ton

Africa-Press – Comores. Malgré le dépotage du riz au niveau du port de Moroni depuis quelques jours, le riz dit Onicor est toujours difficilement accessible pour le commun des mortels. Une situation qui a interpellé la fédération comorienne des consommateurs.

Le riz est devenu depuis plusieurs semaines l’objet qui anime la plus part des discussions. Pour cause, dans cette période de vacances pour les comoriens (Jeviens) qui vivent en France reviennent en masse pour célébrer le grand mariage. Depuis toujours, cette période est l’occasion rêvée pour les spéculateurs de tous poils de se faire le maximum de profits en faisant disparaître certaines denrées alimentaires très prisées. Le riz fait partie de ces objets fétiches que le Comorien est prêt à faire le tout pour l’avoir.

Cette année ne fait pas exception. Pire les choses se sont endurcies. Pendant des semaines, les étales des boutiques et autres dépôts étaient quasi vides pour ce qui est du riz de l’Onicor. La mauvaise santé financière de la société d’Etat (Onicor) qui importe le riz, a conduit ce dernier à revoir sa politique des prix. Désormais le sac de riz pour le consommateur lambda est fixé à 9400 kmf et pour le commerçant à 9000 kmf au lieu de 7000 kmf auparavant. Face à cette situation, des apprentis sorciers profitent du laisser aller de l’Etat et de la naïveté de la population pour outrepasser les prix fixés par le gouvernement.

Lors d’une rencontre avec la presse, la Fédération comorienne des consommateurs est revenue sur cette problématique. « Nous appelons la population à ne pas accepter cet état de fait imposé par certains commerçants. Le kilo du riz et fixé à 400 kmf et le sac a 9400 kmf pour le simple consommateur », martèle Ibrahim Ali Selemani qui s’est présenté comme porte parole de la FCC. Dans cet entretien qui a eu lieu dans les locaux de la fédération sise à Magoudjou, le responsable de la FCC a attiré l’attention des consommateurs. « Il faut savoir que tout est responsable dans cette histoire. Le consommateur qui accepte d’acheter le riz hors prix sans le dénoncer auprès des autorités, est tout aussi coupable que le commerçant qui vend le produit », précise-t-il. Une situation bien connu des comoriens, qui préfèrent acheter au lieu de dénoncer les abus de certains commerçants de la place.

Au cours de cette rencontre avec la presse, Ibrahim Ali Selemani est revenu sur un autre sujet qui impacte sur la vie du comorien notamment sur l’échange de l’euro en Kmf. « Il est inadmissible qu’aujourd’hui des maisons de change dépassent le taux de change de l’euro par rapport à ce qui a été fixé par la banque centrale », dénonce-t-il. Jusqu’à preuve du contraire, le taux de convertibilité de l’euro est toujours fixé aux alentours de 491 francs comorien.

C’est pour quoi la FFC appelle la population à ne pas accepter l’arnaque de certains qui se permettent de créer leur propre taux de convertibilité. « C’est un abus pur est simple », poursuit-t-il.

En effet certains n’hésitent pas par exemple à demander que l’on rajoute 1000 kmf pour le billet de 50 euro pour avoir 25 000 kmf au lieu des 500 kmf que le comorien à l’habitude depuis l’avènement de l’euro. Cette question soulevée par la FCC est d’autant plus légitime qu’elle suscite une autre interrogation, celle de maisons agréées pour faire le change des devises étrangères. Qui est habilité, et qui ne l’est pas. Quelles sont les sanctions encourues en cas de violations des règles établies. Autant de questions qui méritent clarifications auprès du gendarme bancaire.

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