Africa-Press – Comores. Conçu à l’origine par le gouvernement américain, le Young African Leader Initiative (YALI) est devenu un appui à la jeunesse africaine afin de lui donner les outils nécessaires à son épanouissement, dans toute la sphère de la vie publique notamment ou plus particulièrement dans le domaine de l’entreprenariat.
Depuis son lancement en 2010 à l’initiative du président Obama, plus de 50 jeunes comoriens ont déjà bénéficié de nombreux programmes de formations aux Etats-Unis, en Afrique du Sud ou tout récemment à Dakar au Sénégal où une filière francophone vient d’être ouverte. Parmi ces jeunes, nombreux sont ceux qui ont lancé des initiatives en matière d’entreprenariat qui leur permettent de vivre en dehors de toute influence de la société.
Dans le cadre du Programme Indicatif Multi-annuel (PIM), une mission de l’Union Européenne sillonnent l’ensemble du territoire à la rencontre des acteurs économiques notamment les jeunes pour voir comment rendre effectif le programme Intégration économique des Comores conçu sur trois axes majeurs. « Faciliter l’intégration des Comores dans la mondialisation, contribuer à l’amélioration des conditions de développement du secteur privé et enfin améliorer la compétitivité des entreprises vertes et socialement responsables » comme ça été rappelé dans le document qui renferme les termes de références programme.
Avant Anjouan et Mohéli, André MOUKAM chef de mission et Daniel LINOTTE ont rencontré le staff de YALI à Moroni pour une première lecture du document cadre et faire une proposition de coopération assortie évidement de certaines conditions. Une opportunité que n’a pas manqué de saluer le président de YALI Comoros. « Nous saluons les efforts entrepris par le gouvernement comorien avec son partenaire l’Union Européenne pour tout ce qu’ils sont en train d’entreprendre surtout en faveur de la jeunesse comorienne », avance Jean Mone Ahmed. Et ce dernier de continuer : « Tout ce qu’on nous a soumis aujourd’hui comme opportunité d’aider la jeunesse n’est pas du tout en contradiction avec ce que nous faisons depuis des années avec l’appui financier du gouvernement américain. Pour nous ça sera un plus pour étendre notre champs de visibilité et aider à l’émergence de nouveaux leaders ».
A l’issue de cette rencontre, il a été demandé à YALI de soumettre un document sous forme de propositions dans des domaines qui cadrent avec les trois axes prioritaires cités plus haut et recommande par le document de référence. « Faire des propositions pour un programme de l’Union Européenne dans le secteur indiqué qui soient pertinentes, réalistes, crédibles et adaptées au contexte … . »
Quant au chef de mission, il est revenu sur la nécessité d’assainir le domaine des investissements notamment la sécurisation du climat des affaires, importante pour tout investisseur. « Dans un pays où il n’y a pas de sécurité des investissements, les gens hésitent à venir. C’est pour cela qu’on a mis l’accent sur le droit OHADA qui gère le commerce et les affaires dans 15 pays francophones d’Afrique, car nous avons constaté que les actes uniformes de l’OHADA ne sont pas connus des populations », dit-il. Apres avoir rencontré les différents acteurs, la mission organisera un atelier de restitution pour présenter les propositions d’axes prioritaires d’intervention du gouvernement comorien aux différentes parties prenantes.
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