Investiture du 26 mai : Le leader du parti Orange entre les mains de la gendarmerie

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Investiture du 26 mai : Le leader du parti Orange entre les mains de la gendarmerie
Investiture du 26 mai : Le leader du parti Orange entre les mains de la gendarmerie

Africa-Press – Comores. Mohamed Daoudou alias Kiki est entre les mains de la gendarmerie depuis le soir du 30 avril. Selon une source journalistique, il est reproché d’avoir « séquestré un agent des forces publiques et de lui avoir volé son matériel de travail ».

A l’approche du 26 mai, date d’investiture d’Azali Assoumani en tant que chef de l’État pour les cinq prochaines années, son ancien ministre de l’intérieur entre 2016 et 2021 se trouve entre les mains de la gendarmerie depuis la nuit du mardi au mercredi 1er mai. Selon une source journalistique, il est reproché d’avoir « séquestré un agent des forces publiques et de lui avoir volé son matériel de travail ». Vers 20h de ce mardi, le surnommé Kiki avait affirmé dans une vidéo diffusée en direct sur les réseaux sociaux avoir été « suivi » par des « agents » des forces publiques dont il a immobilisé le véhicule banalisé et confisqué l’appareil photo. « J’ai remarqué qu’ils me suivaient pendant que je roulais. J’ai fait en sorte qu’ils sachent que je sais qu’ils m’ont suivi mais ils n’ont pas renoncé. A un moment je sortais de chez moi (à Dzahani, Ndlr). J’ai vu le mec démarrer son véhicule. Je me suis dirigé vers lui pour lui demander (au chauffeur, Ndlr) ce qu’il me voulait. Je lui ai dit que je le connaissais très bien. Une autre personne qui était sur le siège arrière a caché son visage avec sa casquette pendant que je parlais au chauffeur. Quand je me suis approché d’elle, elle a ouvert la porte et pris la fuite », relate M. Kiki, affirmant au passage que cette filature a commencé « depuis trois jours ».

Selon des proches de l’ancien ministre, ce dernier s’est « immédiatement rendu à la gendarmerie pour faire une déposition » avec le matériel confisqué en guise de preuve, un appareil photo en l’occurrence. Dans sa voiture, une Mercedes blanche, il était avec le « chef du PIGN (peloton d’intervention de la gendarmerie nationale) » qu’il aurait pris sur le lieu de l’incident où le PIGN était venu exfiltrer leur collègue d’arme. « Le véhicule de Kiki est entré à l’intérieur de la gendarmerie. Ceux qui l’avaient accompagné l’attendaient dehors, sur la station de taxi de Mkazi, avant de se faire prier de quitter les lieux par les gendarmes », affirme un militant du parti Orange que nous avons contacté au téléphone. Les proches du candidat malheureux à la présidentielle de janvier dernier ont fait le pied de grue devant la banque centrale jusqu’à tard dans la nuit avant de réaliser qu’effectivement leur leader était en état d’arrestation. Une information qu’ils avaient niée en bloc quelques heures plus tôt, soutenant mordicus qu’il était « en train de faire sa déposition » selon notre source.

D’après une source autorisée, Mohamed Daoudou « projetait de barrer les routes » le 26 mai pour perturber l’investiture d’Azali Assoumani, dont il n’a pas reconnu la victoire à l’issue de la présidentielle du 14 janvier dernier. « Il avait contacté des transporteurs routiers pour les impliquer dans ses actions da manière bénévole », nous confie-t-on. Ça serait suite à ces suspicions que les services de sécurité ont décidé de suivre à la piste l’opposant pour surveiller ses moindres faits et gestes. Selon nos informations, des images de Kiki et son collègue de l’opposition Abdou Soefo en train de rendre visite aux sinistrés des intempéries, notamment à Bangoi, seraient retrouvés dans l’appareil photo confisqué à l’agent de sécurité avant d’être remis à la gendarmerie. A l’approche de l’investiture d’Azali, le candidat malheureux à la dernière présidentielle de janvier est la deuxième figure politique importante à être entre les mains de la justice après l’ancien porte-parole de l’opposition Ibrahim Abdourazak alias Razida, lui aussi reproché des faits de troubles à l’ordre public dans le cadre du 26 mai.

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